Culture

L’humoriste Seb Mellia visé par une nouvelle enquête, cette fois-ci pour viols

METOO – L’humoriste Tania Dutel avait annoncé sur Instagram avoir engagé des poursuites pour viols contre le stand-upper. Après sa plainte, Seb Mellia est désormais visé par une enquête pour viols, alors que l’artiste fait déjà l’objet d’investigations pour agression sexuelle, a appris ce mercredi 29 mai l’AFP de source proche du dossier.

Cette nouvelle enquête a été confiée au deuxième district de la police judiciaire parisienne, a confirmé une source proche de l’enquête. Elle fait donc suite à une plainte déposée le 11 avril auprès du parquet de Paris par l’humoriste Tania Dutel. Contactée, l’avocate de la plaignante n’a pas souhaité commenter.

Il dément par la voix de son avocate

Seb Mellia, 38 ans, est également visé par une enquête préliminaire pour agression sexuelle, ouverte après une plainte déposée en 2019 et révélée à la mi-mai par le site d’investigation Mediapart. Lundi, il a été entendu en audition libre à Paris dans le cadre de cette première enquête, selon la source proche du dossier.

« Mon client dément l’entièreté des accusations », a réagi son avocate, Jade Dousselin. Lundi, il « a fourni aux enquêteurs les éléments permettant d’affirmer ses dénégations », a poursuivi son conseil qui espère « un classement sans suite rapide dans ce dossier ».

Concernant la nouvelle enquête, Me Dousselin a affirmé que son client « répondrait de la même manière s’agissant des allégations contenues dans la seconde plainte » pour viols.

Plusieurs témoignages dans « Télérama » et « Mediapart »

Le mouvement MeToo a émergé dans le stand-up en janvier avec l’appel à témoignages lancé par l’humoriste belge Florence Mendez. La comédienne reçoit de nombreuses réponses, dont beaucoup concernaient « un seul humoriste », disait-elle, dans une vidéo sur son compte Instagram.

« Ça fait des années que dans le milieu de l’humour, il y a des histoires qui tournent » avec « des violences sexistes et sexuelles à différents degrés ». « Tout le monde se tait parce que tout le mode a peur pour son boulot », assurait-elle.

En mars, après une vague de témoignages publiés sur les réseaux sociaux concernant Seb Mellia, Telerama recueillait le récit de onze femmes (trois humoristes et huit spectatrices) le mettant en cause. Plusieurs témoignages de violences, dans le milieu du stand-up, ont aussi été rapportés en avril par Mediapart.

Une soixantaine de théâtres et comedy clubs parisiens ont signé mi-avril une charte pour lutter contre la multiplication des cas de harcèlement et de violences sexuelles et sexistes signalés dans ce secteur. Menée par Jessie Varin, directrice artistique du théâtre péniche parisien Nouvelle Seine, l’initiative #MeTooStandUp vise à prévenir toutes « formes de violences et de harcèlement sexistes et sexuels avant, pendant et après les représentations ».

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