Malgré son énorme casting, cette série se fait torpiller et on comprend pourquoi
SÉRIES TÉLÉ – Tout ça pour ça ? Après des mois d’attente, les abonnés Disney+ ont découvert les trois premiers épisodes de la série All’s Fair mardi 4 novembre. Tout comme les journalistes qui n’avaient eu accès à aucun épisode de la série crée par Ryan Murphy en avance. Justement, la presse est unanime en ce qui concerne la série et parle de « désastre télévisuel », malgré l’affiche juteuse qui compte une farandole d’actrices de premier plan : Glenn Close, Naomi Watts, Sarah Paulson mais aussi Kim Kardashian.
« Même Glenn Close ne peut pas sauver ce désastre de son scénario lugubre, de ses personnages stupides et de la pire scène de baiser de l’histoire » : c’est par ces mots que commence la critique du Guardian, qui a attribué la note (quasi inédite) de 0 étoile sur 5 au nouveau show de Ryan Murphy.
Même son de cloche du côté du Times qui évoque, lui, « probablement la pire série télé de l’histoire », mettant l’accent dans sa critique sur la « vacuité du scénario » et « le jeu désastreux des actrices ». Variety n’a pas beaucoup plus apprécié les premiers épisodes, qualifiant la série avec Kim Kardashian de « maladroite et condescendante » notamment en ce qui concerne son objectif pourtant affirmé d’être une série féministe.
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Impossible d’être exhaustif, les avis sont toutes du même acabit, c’est-à-dire acerbes, en témoigne le score de 0 % d’avis positifs du site de référence Rotten Tomatoes. Alors forcément, on a voulu voir si c’était vrai. Et après avoir (péniblement) regardé, on ne peut que joindre notre voix à celle de nos confrères.
Une telenovela façon « Suits »
La série suit le parcours d’une bande d’avocates spécialisées dans les divorces. Lorsque l’une d’entre elles doit faire face à sa propre séparation, l’équilibre de leur prestigieux cabinet est menacé.
All’s Fair avait pourtant tout pour être la pépite télé de l’année, à commencer par son casting cinq étoiles. Mais la pauvreté des dialogues et de l’intrigue empêche les actrices de briller. Pire, elle les pousse malgré elles à livrer des performances qui font plus que frôler le ridicule, à coups de crises de colère, de larmes, ou de rires, auxquelles on ne croit pas une seconde.
L’avalanche de sacs Chanel, d’escarpins Louboutin et de bijoux 18 carats ne suffit pas à nous éblouir assez pour qu’on en oublie le reste. Le pire étant peut-être la musique, totalement incohérente par moments, qui n’a rien à envier aux soaps et telenovela les plus poussifs du petit écran. L’ensemble nous a, il faut le reconnaître, fait parfois rire.
Pourtant, si l’on regarde ce qu’en ont pensé certains téléspectateurs sur X, les avis sont moins sévères. « C’est hyper jouissif », « Ce glamour, ce bling bling, on adore », « L’alchimie du casting est top », « Kim Kardashian est vraiment une bonne actrice », « Ceux qui critiquent, vous ne savez juste pas vous amuser, c’est du fun pur cette série », peut-on notamment lire. Ce que beaucoup mettent en effet en avant, c’est que All’s Fair doit être regardée comme une téléréalité ou un soap opera des années 90.
Le problème, c’est qu’avec Ryan Murphy aux manettes et des actrices multirécompensées au casting, on attendait une série féministe avec du fond. Pas un crossover entre un show légal à la Suits et les Real Housewives. Sorry, not sorry.



