Culture

« Mon Petit Renne » passionne les abonnés Netflix et sa glaçante histoire vraie n’y est pas pour rien

SÉRIES TÉLÉ – Pendant cinq ans, Donny a vécu l’enfer, ou presque. Mon Petit Renne est autobiographique, l’humoriste Richard Gadd, qui incarne le personnage principal, s’est inspiré de son propre passé pour en écrire le scénario déroutant. Cette recette a fait mouche auprès des téléspectateurs. Depuis sa mise en ligne sur Netflix le 11 avril dernier, la série inspirée d’une histoire vraie est en top des programmes les plus regardés dans le monde. Et les abonnés ne tarissent pas d’éloges pour la décrire et la conseiller.

Les critiques aussi sont unanimement positives en ce qui concerne Mon Petit Renne. Télérama décrit la série Netflix comme « un fascinant thriller, poisseux et complexe », le Guardian évoque une série « originale, convaincante et inoubliable ».

Mon Petit Renne suit le destin de Donny, un jeune barman et humoriste désargenté. Sa vie bascule le jour où il offre une tasse de thé à Martha, une cliente du pub dans lequel il travaille, campée par Jessica Gunning. Celle-ci devient alors sa plus grande fan, mais surtout sa harceleuse. Au fil des jours, des mois et même des années, elle étend son emprise sur Donny, et tous les pans de sa vie.

Le passé traumatique de Richard Gaad

La femme, présentée comme une avocate un peu plus âgée, inonde sa boîte mail, rend visite à ses proches, intimide sa petite amie. Une spirale infernale dont Donny ne parvient pas à sortir et qui replonge le personnage dans des traumatismes passés qu’il n’avait jamais osé aborder, et notamment les violences sexuelles.

Si Richard Gadd campe Donny avec tant de force et de naturel, c’est qu’en réalité, Donny est Richard Gadd. Mon Petit Renne est entièrement inspiré d’une expérience de harcèlement longue de cinq interminables années que l’humoriste britannique a traversée. La présence étouffante et permanente de sa harceleuse de vingt ans son aînée, ses menaces, son insistance, mais aussi, sa solitude face à cette situation, son hésitation à porter plainte et sa compassion pour celle qui avait pourtant fait de sa vie un enfer : tout a été vécu.

Cette histoire, il l’avait déjà racontée une première fois sur les planches, dans le spectacle Baby Reindeer, écrit en 2019. Il avait alors joué ce seul-en-scène lors du festival Edinburgh Festival Fringe. Une histoire qui avait immédiatement tapé dans l’œil des plus grosses sociétés de production de l’industrie, et notamment de Netflix.

Les « vrais » agresseurs de Mon Petit Renne

Depuis la mise en ligne de la série sur la plateforme, Richard Gadd vit un véritable tourbillon médiatique. Mais il n’est pas le seul à susciter la curiosité des téléspectateurs. En effet, l’intérêt généralisé pour son histoire a également déclenché une vague de haine envers les vraies personnes qui ont inspiré les protagonistes de la série et notamment sa harceleuse et son violeur.

De nombreux abonnés se sont mis à mener l’enquête pour tenter de les identifier. Au point que Richard Gadd lui-même a dû prendre la parole sur Instagram pour demander aux téléspectateurs de cesser, après que le nom d’un de ses anciens collaborateurs, Sean Foley, a été mis en avant par les détectives amateurs « Des personnes que j’aime, avec qui j’ai travaillé et que j’admire – y compris Sean Foley – sont injustement pointés du doigt. Veuillez ne pas spéculer sur l’identité des vraies personnes. Ce n’est en aucun cas l’intérêt de notre série. »

Déjà scénariste pour des séries comme Outlander ou encore Sex Education, Richard Gadd travaille à sa prochaine série biographique, Lions. Ce nouveau projet destiné à la BBC mettra en scène deux frères qui grandissent dans une petite ville écossaise, et se penchera sur le thème de la masculinité et de l’éducation, comme le rapporte le Guardian. Une série dans laquelle Richard Gadd compte là encore aborder des thèmes lourds tirés de son enfance. Mon Petit Renne, mini-série en sept épisodes, est disponible en intégralité sur Netflix.

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