Mort d’Angelo Rinaldi, écrivain pourfendeur des auteurs « à la mode »
LITTÉRATURE – L’écrivain et critique littéraire Angelo Rinaldi, prix Femina en 1971, est mort ce mercredi 7 mai à l’âge de 84 ans, a annoncé l’Académie française. « Le Secrétaire perpétuel et les membres de l’Académie française ont la tristesse de faire part de la disparition de leur confrère, Angelo Rinaldi, survenue ce mercredi 7 mai, à Paris », a indiqué l’Académie dans un communiqué. Il avait été élu parmi les Immortels en 2001, au fauteuil 20.
L’auteur, né à Bastia en 1940 dans une famille de bergers, avait quitté la Corse à 20 ans, pour ne presque jamais y revenir. Son deuxième roman La Maison des Atlantes, publié chez Denoël, avait remporté le prix Femina en 1971. Malgré cette consécration littéraire à 31 ans seulement, le métier de toujours d’Angelo Rinaldi est resté celui de journaliste, d’abord comme reporter et chroniqueur judiciaire dans des quotidiens comme Nice-Matin et Paris-Jour, puis comme chroniqueur et critique littéraire dans des parutions hebdomadaires : L’Express, Le Point, Le Nouvel Observateur et Le Figaro littéraire.
Réputé extrêmement exigeant quant au style, il n’avait pas hésité à émettre des jugements très sévères sur des écrivains alors « à la mode » et aujourd’hui consacrés, qu’il s’agisse de Milan Kundera, d’Alain Robbe-Grillet, du Nobel de littérature Patrick Modiano ou encore de Marguerite Duras. « Mon avis n’a pas changé d’un iota », assumait-il dans un entretien pour Zone Critique en décembre 2018, où il qualifiait par notamment l’autrice de L’Amant de « chambre à air vide » et allant jusqu’à dire qu’« on ne la lira plus dans cent ans ».
« J’ai toujours écrit ce que je pensais, je ne dis pas que j’ai toujours eu raison », confiait Angelo Rinaldi en 2024, dans une interview à La Revue des deux mondes. « Il faut choisir entre son métier ou sa carrière, poursuivait-il, si vous écrivez ce qui enchantera l’éditeur ou l’auteur, vous faites carrière, mais vous ne faites pas votre métier de critique littéraire ». 58 de ses chroniques avaient eu droit à une réédition en mars 2025 sous le titre Les Roses et les Épines (Des Instants Éditions).
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