« Mufasa : Le Roi lion » n’a rien d’un documentaire animalier, et c’est tant mieux
CINÉMA – Le Retour du Roi. Il y a cinq ans sortait Le Roi lion (2019) de Jon Favreau, remake en animation 3D du mythique dessin animé de 1994. Fort d’un succès de plus d’1,6 milliards de dollars au box-office mondial, les studios Disney sortent ce 18 décembre Mufasa : Le Roi lion un préquel inédit réalisé par Barry Jenkins. Et on peut dire que le réalisateur, oscarisé pour Moonlight en 2017, a su imposer sa patte unique à l’histoire de l’ascension de Mufasa au trône.
Ce nouveau long-métrage Disney commence quelques années après la naissance de Kiara, qui venait clore le précédent volet. Simba doit s’absenter et confie sa fille à Timon, Pumba et Rafiki. Le vieux singe en profite pour raconter à la princesse la légende de son grand-père Mufasa.
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Véritable récit initiatique, Mufasa : Le Roi lion est, comme son prédécesseur, entièrement tourné en images de synthèses comme les films Avatar ou la dernière trilogie de La Planète des singes. « Mais dans ces films, les acteurs marchent sur deux jambes. Ici, nos héros sont sur quatre pattes, et on devait faire une utilisation particulière de la motion capture », précisait Barry Jenkins lors de la diffusion des premières images à laquelle le HuffPost a assisté le 13 novembre dernier.
Son travail s’est donc majoritairement porté sur les voix des personnages : « C’était presque comme diriger une fiction radiophonique ». Comme un symbole, le film est d’ailleurs dédié au comédien James Earl Jones – interprète de Mufasa dans les deux premiers films d’animation et dans Le Roi lion de 2019 – qui est décédé en septembre dernier.
Le défi de l’animation face à l’émotion
Mais la réalisation de ce long-métrage se démarque du photoréalisme semblable à celle d’un documentaire animalier du remake de Jon Favreau. Barry Jenkins concédait d’ailleurs avoir apporté « un langage émotionnel plus compréhensible » en se concentrant avant tout sur les sentiments de ses personnages plutôt que sur le réalisme des images. Il a d’ailleurs confié qu’il n’était pas évident de faire transmettre des émotions « à des animaux en images de synthèse qui ont, par définition, peu d’expression faciale ». Pour ce faire, le réalisateur a notamment travaillé sur les zooms sur les yeux de ses personnages et à les répliques bien senties.
Barry Jenkins n’a pas non plus oublié de cibler les thèmes chers aux fans de la franchise. En témoignent les chansons qui gravitent autour de la famille (J’ai toujours voulu un frère), de l’amour (Il n’y a qu’un roi) ou encore de l’amitié (Il faut des copains).
Des fans qui ne seront pas du tout dépaysés. Relatée sous forme de flash-backs, l’aventure inédite de Mufasa commence en effet par une séparation déchirante avec ses parents, en partie à cause de son imprudence, rappelant ainsi le début du Roi Lion originel.
Une histoire de fraternité et de fatalité
À la dérive et totalement égaré, le jeune lion est sauvé par le prince Taka et sa mère Eshe. Une vraie fraternité naît alors entre les deux lionceaux, malgré les réticences du Roi Obasi envers ce nouveau venu. En grandissant le destin des deux frères s’opposent : Taka se prépare à régner auprès de son père tandis que Mufasa perfectionne son talent de chasseur. Un voyage commun va transformer à jamais leur relation.
Les deux lions rencontrent au cours de leur aventure une galerie de personnages bien connus des adeptes du Roi lion, mais aussi des nouveaux antagonistes : la lionne Sarabi, le calao Zazu, et le singe Rafiki, ou encore le roi des vagabonds Kiros. Ces rencontres, seront pour les personnages, décisives, ponctuant un voyage les conduisant vers la maturité et la connaissance de soi.
Une manière pour Barry Jenkins de réaffirmer son allégeance au film d’animation d’origine et à ses suites. Mais aussi de s’assurer que les spectateurs de la première heure comme le nouveau public, retrouveront (ou trouveront) dans sa version du Roi lion, le même message que celui prononcé par Jean Reno dans le film de 1994 « N’oublie pas qui tu es ».
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