Culture

« No Name », le nouvel album de Jack White, est complètement introuvable, mais ravit les fans

MUSIQUE – Du rock à l’ancienne. Voilà l’une des spécialités de Jack White, l’ancien guitariste des White Stripes (le groupe derrière Seven Nation Army), qui mène depuis les années 2000 une carrière solo foisonnante comme guitariste et producteur. On le savait déjà peu enclin à accepter les smartphones lors de ses concerts, voici maintenant que Jack White s’adresse à un public précis parmi ses fans : celui habitué à écouter des albums de rock soit en vinyle, soit en version piratée sur Internet. Soit, disons-le, un public ayant dépassé (largement) la trentaine.

Tout commence le vendredi 19 juillet, lorsque les magasins physiques du label de Jack White, Third Man Records, à Londres, Détroit et Nashville selon Les Inrocks, se mettent à glisser une surprise parmi les achats de leurs clients : un vinyle blanc, avec simplement écrit « No Name » en bleu. Sur Reddit et ailleurs, certains fans de Jack White postent une photo de la surprise, se demandant bien de quoi il s’agit, les vendeurs n’ayant manifestement aucune idée du contenu de ce que le « management » a demandé d’offrir à tout le monde ce jour-là.

La question trouve vite sa réponse : il s’agit d’un album, avec quatorze morceaux. Lors des premières écoutes, les fans le décrivent comme excellent. « Cet album est tellement bon. Aucun raté. Banger après banger », peut-on lire le jour même sur la page Reddit dédiée à Jack White. C’est aussi ce qu’écrivent les premières critiques, par exemple celle du Guardian, qui évoque un album « formidable » et ressemblant beaucoup aux anciens albums des White Stripes.

Pas de sortie officielle annoncée

Seulement, cette édition très limitée de l’album « No Name » n’est pour le moment disponible nulle part ailleurs. Pas la peine de chercher l’opus de Jack White sur Spotify ou Deezer : la seule manière de l’écouter est de le trouver ailleurs en ligne, et pas sur les services de streaming habituels. Il faut plutôt compter sur les personnes ayant obtenu les vinyles pour qu’ils les diffusent de leur côté.

« Rip It » – « Piratez le » – incitait d’ailleurs le compte Instagram de Third Man Records le 19 juillet, sans donner aucune information sur une éventuelle sortie de l’album en version numérique légale.

C’est donc ce qu’ont fait certains, à commencer par une radio de Détroit, dont l’animateur a découvert l’album en direct quelques heures après l’avoir obtenu, sans l’avoir, semble-t-il, écouté auparavant.

D’autres fans de Jack White ont aussi posté l’album directement sur Youtube, soit en ayant enregistré le passage radio, ou transformé le vinyle en son numérique. L’album est par exemple écoutable en intégralité ci-dessous :

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Sur Reddit, parmi les nombreuses discussions liées à ce coup marketing d’un autre âge, on trouve aussi un dossier Google Drive où tous les morceaux sont téléchargeables au bon vieux format MP3. Les fans les plus riches peuvent quant à eux trouver certaines versions du vinyle pour plusieurs centaines d’euros, sur eBay.

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