Culture

Notre-Dame de Paris choisit l’une des peintres les plus cotées pour ses nouveaux vitraux

PATRIMOINE – Fin du suspense. Ce mercredi 18 décembre, la peintre française Claire Tabouret – considérée comme l’une des artistes les plus cotées de l’art contemporain de nos jours – a été choisie pour réaliser les nouveaux vitraux de Notre-Dame de Paris, a-t-on appris d’un communiqué de l’Église catholique de Paris.

La plasticienne de 43 ans, en collaboration avec l’atelier de verrerie Simon-Marq, a été retenue parmi les huit derniers finalistes de cette compétition, dans laquelle figuraient d’autres figures très bankables, comme Philippe Parreno, Daniel Buren, Gérard Traquandi et Yan Pei-Ming.

Après la dépose de leur « panneau d’essai » lundi, ils ont été soumis, ce mercredi, à un grand oral devant un comité artistique composé de vingt membres, principalement des artistes, membres du diocèse de Paris ou de la conservation des patrimoines.

Un projet « à la hauteur » de la cathédrale

Le projet de Claire Tabouret « leur a paru répondre pleinement à leur intention et se situer à la hauteur de ce que réclame la cathédrale, tant par la très grande qualité artistique de la proposition et son insertion architecturale, tout particulièrement son adéquation avec le vitrail représentant l’arbre de Jessé, que par le respect du programme figuratif choisi par le diocèse », précise le communiqué.

Née en 1981 à Pertuis, Claire Tabouret est devenue en l’espace de quelques années un des noms les plus prisés de l’art contemporain, en partie depuis que François Pinault a exposé certaines de ses toiles au Palazzo Grassi, à Venise, en 2014. Elle était, sur l’année 2020-2021, l’artiste féminine française vivante la plus cotée du marché de l’art, d’après Artprice.

Les peintures de l’ancienne diplômée des Beaux-Arts de Paris attirent les collectionneurs, qui retrouvent dans son travail toutes les références en histoire de l’art à Manet, Cézanne ou Degas. Elles sont dites figuratives, un champ artistique qui a le vent en poupe.

Horizon 2026

Claire Tabouret est elle, selon Télérama, une « dessinatrice surdouée » qui « renoue avec la tradition de l’autoportrait, de l’image intime et quasi-héritière de la peinture fauve, chère à Matisse ou Derain », se plaisant « à décliner les images familières de son cercle intime ». Son œuvre est prolifique et protéiforme.

Au-delà des peintures, cette dernière s’essaye aussi à la sculpture, la tapisserie et a déjà collaboré avec plusieurs marques de mode, dont la griffe de chaussures UGG et la maison Dior pour deux de ses sacs, en 2020. Avec les vitraux de Notre-Dame, dont on ne connaît pour l’instant que le thème (celui de la Pentecôte), elle ajoute une ligne à son CV.

Souhaités par Emmanuel Macron, les vitraux contemporains doivent remplacer à l’horizon 2026 cinq des six baies du bas-côté sud de Notre-Dame (côté Seine) appelées « grisailles » et réalisées au XIXe siècle par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc. Ces vitraux, comme tous les autres, n’ont pas été endommagés par l’incendie, mais sont très encrassés.

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