On a rarement fait des vêtements avec autant de vêtements que Balenciaga pour ce défilé
MODE – Balenciaga repousse les limites de l’upcycling. Ce mercredi 26 juin, la grande maison de mode a présenté sa dernière collection dans le cadre de la Fashion Week haute couture, qui se clôture à Paris ce jeudi, avec un défilé qui – comme à son habitude – a joué des codes vestimentaires avec une bonne dose d’ironie.
En témoigne, le look numéro 26 : une robe qui semble être faite d’une quantité pharaonique de tee-shirts rose, rouge, parme et noirs noués autour de la mannequin.
Difficile de faire un vêtement avec plus de vêtements que le look d’après. À la manière d’un portemanteau, la mannequin est, ici, recouverte de sweats à capuche, doudounes et autres chemises à carreaux de la marque, lui conférant ainsi un ensemble on ne peut plus volumineux. « Elle vole avec Ryanair et n’a pas envie de payer pour le bagage supplémentaire », ironise un internaute en commentaire.
Les deux tenues sont le fruit du travail des équipes de Balenciaga sous l’égide de son actuel directeur artistique Demna Gvasalia, couturier géorgien connu pour son goût pour la provocation. « Cette collection couture est un hommage aux codes vestimentaires de la contre-culture », a-t-il averti dans une note adressée aux invités.
Parmi les autres vêtements présentés : une doudoune XXL, des ponchos à bandes horizontales, des robes de soirée en velours, en cuir ou dans ce qui ressemble à de l’aluminium doré. Sur la tête des mannequins, on retrouve les énormes chapeaux sphériques de l’enseigne de luxe, mais recouverts, ici, d’un tee-shirt ou de plumes.
La pièce finale, rapporte l’AFP, était une robe éphémère, comme une boule de tissu froissé, constituée de 47 mètres de nylon noir, « qui n’existera que pour la durée du spectacle », précise là aussi dans sa note d’intention le créateur, à la tête de la maison depuis 2015. Si les expérimentations de ce dernier peuvent susciter quelques moqueries, elles n’ont toutefois rien d’anodin. Elles rappellent le talent de Cristóbal Balenciaga, reconnu notamment dans l’histoire de la mode pour son jeu sur les volumes.
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