Culture

On était au concert de Linkin Park et Emily Armstrong pour leur retour en France et on a vibré

MUSIQUE – « From Zero », comprenez « On repart de zéro ». Ce dimanche 3 novembre, Linkin Park était en concert à Paris La Défense Arena, dans le cadre de sa tournée mondiale. L’occasion pour les quelque 45 000 spectateurs de découvrir en live Emily Armstrong, la nouvelle voix du groupe de metal qui a fait son come-back en septembre en annonçant tout de go ses nouveaux membres, un nouvel album, et une tournée.

Pour venir voir Mike Shinoda, Brad Delson, Joe Hahn, Dave Farrell, ainsi qu’Emily Armstrong et Colin Brittain le nouveau batteur, il y avait du monde. Paris La Défense Arena a fait salle comble. Les 45 000 places pour le concert se sont vendues en quelques minutes. Mélanie n’a pas eu d’autre choix que de s’offrir un pack VIP à 309 euros. « On avait tenté Londres et Hambourg, mais sans succès. Moi j’ai toujours été fan depuis mes 12 ans. C’est la première fois de ma vie que j’ai eu autant d’émotions avec un groupe. Donc je n’ai plus d’argent, mais je suis là ce soir », explique la jeune femme. « Je veux me replonger dans les chansons qui me bercent depuis tant d’années. »

Dans les gradins et la fosse de la Paris La Défense Arena, il y avait beaucoup d’étrangers : des Allemandes, des Anglais, des Espagnols, des Russes, mais aussi des Français de tous les coins de l’Hexagone, qui ont saisi l’opportunité de venir voir l’une des rares dates de la tournée From Zero données en Europe. Aurélien, un fan de la première heure, a fait le trajet depuis Nantes. « C’est une madeleine de Proust, Linkin Park. Depuis que je sais que je viens ce soir, j’écoute les chansons en boucle partout, sous la douche, sur mon vélo. 20 ans après, ça n’a pas bougé », explique le trentenaire.

L’héritage de Chester Bennington

De fait, l’héritage est lourd à porter pour la chanteuse du groupe Dead Sara qui succède à l’une des voix les plus mythiques du metal. Une voix irremplaçable pour beaucoup de fans qui n’avaient pas hésité à manifester leur tristesse de voir une nouvelle tête occuper le trône de Chester Bennington. Le fils de ce dernier, Jaime Bennington, avait lui-même exprimé son mécontentement en avançant qu’on était en train d’effacer « la vie et l’héritage » de son père.

Pour beaucoup de spectateurs, les attentes étaient élevées. Le groupe de metal américain ne s’était pas produit sur une scène française depuis 2017. C’était le 18 juin au Hellfest, quelques semaines à peine avant le suicide du chanteur Chester Bennington. Nawel est présente ce soir avec son petit ami, ils sont tous les deux des fans de la première heure. Elle avait vu Linkin Park en 2017 sur scène en Belgique moins de deux semaines avant la disparition du chanteur. Pour elle, le choix d’Emily Arsmtrong est presque une évidence « Je trouve ça génial qu’ils aient pris une femme, au contraire. Il n’y a pas de comparaison évidente possible pour moi, c’est la continuité logique, et puis sincèrement, elle a un charisme fou et une voix incroyable », explique la jeune femme. « Ce soir j’ai pleuré, c’était incroyable », confie quelques minutes plus tard Nawel.

« Heavy is the crown » – « Lourde est la tête qui porte la couronne ». C’est l’un des titres du nouvel album du groupe From Zero, qui sortira le 15 novembre. Une chanson qu’Emily Armstrong avait déjà interprétée, avec ses tripes, sur scène lors du concert en live diffusé sur YouTube pour annoncer le retour de Linkin Park début septembre. Et qu’elle a chanté à tue-tête ce dimanche soir, à l’unisson avec les fans rassemblés dans la fosse et les gradins. Des fans qui ont scandé son nom à plusieurs reprises, lui arrachant de nombreux « Merci » et « Oui, oui » dans la langue de Molière.

Un public unanime

Le groupe a enchaîné pendant 2h30, sans interruption, les tubes qui ont fait son succès : Somewhere I Belong pour commencer, Crawling, Burn It Down, Breaking The Habbit, My December, Numb, In The End, Papercut, ou encore Bleed it Out pour clore le show en beauté. Emily Armstrong a tout donné, parcourant en long, en large et en travers la scène pour être au plus près du public. « Il y avait une générosité de folie, et un plaisir de malade pour eux d’être sur scène à nouveau, ça se voyait sur le visage de Shinoda, c’était contagieux », précise Tom.

Linkin Park a également fait découvrir au public trois de ses nouveaux titres : The Emptyness Machine, Over Each Other et Heavy is the Crown. Des chansons que les spectateurs connaissaient déjà par cœur, pour le plus grand bonheur de Mike Shinoda, le leader du groupe qui a pris le micro. « Merci pour tout ça, je vois vos pancartes, je vous entends chanter ces titres de notre nouvelle ère. On les compose avec le cœur et vous les avez acceptés avec tant de générosité partout dans le monde, c’est incroyable. »

Ce dimanche à Paris, les fans de la première heure étaient tout aussi conquis que les plus jeunes générations. « Je m’attendais presque à être déçu, parce que sans Chester, je ne savais pas ce que j’allais voir. Mais c’est Linkin Park en fait, toujours, les mêmes frissons, comme quand j’étais ado. Franchement, il n’y a rien à dire », affirme Paul. Retour gagnant.

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