Culture

On ne pensait pas ça possible, mais la série « Alien » fait pire et plus gore que les films

SÉRIES TÉLÉ – Avant d’appuyer sur « play », mieux vaut avoir terminé de dîner. Les abonnés à Disney+ peuvent découvrir ce mercredi 13 août les deux premiers épisodes de l’une des séries les plus attendues de l’année : Alien : Earth. Bourrée de références aux films de la saga, la série n’est pas avare en débauche d’hémoglobine, loin de là. Elle met même en lumière des créatures pires encore que les facehuggers et les xénomorphes. Oui, oui.

Quarante-six ans après la sortie dans les salles obscures du long-métrage Alien, le huitième passager, l’univers de la saga débarque sur le petit écran pour la première fois. Alien : Earth se déroule en 2120, soit deux ans à peine avant le tout premier film de Ridley Scott. Voilà pour la chronologie.

La série suit le destin de Wendy (Sydney Chandler), une synthétique dans le corps de laquelle a été transféré l’esprit d’une enfant mourante. Lorsqu’un vaisseau de la compagnie Weyland-Yutani Corporation s’écrase sur terre, elle est envoyée en reconnaissance sur le lieu du crash et veut y sauver son frère CJ (Alex Lawther), médecin de premiers secours. Sur place, ils vont comprendre que le vaisseau transporte des espèces extraterrestres parmi les plus dangereuses de l’univers, et notamment un certain xénomorphe au sang vert acide qu’on connaît bien.

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Gore à gogo

Après près de 50 ans de facehuggers et de xénomorphes qu’on a découverts sous toutes leurs coutures, il fallait forcément faire plus, différemment, pour surprendre les aficionados de la saga. Dans Alien Romulus sorti en 2024, Fede Álvarez avait imaginé un hybride humain-xénomorphe. Dans Alien : Earth, le créateur de la série Noah Hawley a donné vie à d’autres monstres particulièrement répugnants.

On trouve notamment un insecte-limace suceur de sang et une sorte d’œil doté de filaments rétractables qui offrent dans le deuxième épisode (et pas que) des scènes qui font détourner le regard. Ces nouveaux aliens aux capacités forcément létales ne font pas, eux non plus, dans la dentelle.

Bien évidemment, le xénomorphe, alien noir à la queue et au crâne pointus et à la double mâchoire remplie de dents acérées, est de la partie. Et il s’en donne à cœur joie pour déchiqueter tout ce qui tombe sous ses griffes, ou presque. Le créateur s’est franchement lâché sur la quantité d’hémoglobine et ne nous dissimule rien ou presque des déchaînements de violence du monstre. Il franchit ainsi plusieurs paliers dans le gore, là où les films misaient sur le suspense, mais restaient plutôt « timides » sur les effusions de sang.

Des aliens, mais pas que

Exit les jumps scare, une grande partie de l’intrigue ne résidant pas sur la tension du classique « mais qui va mourir ensuite ? », mais bien sur l’évolution des personnages et de leurs relations entre eux. Celle de Wendy, qui semble entretenir avec les créatures un lien mystérieux. Celles des autres « enfants perdus » avec leur créateur, le jeune milliardaire patron de la compagnie Prodigy, Boy Kavalier (Samuel Blenkin). Celle de Kirsh, l’androïde joué par un méconnaissable Timothy Olyphant, avec son patron. Mais aussi celle de Morrow (Babou Ceesay), le chef de la sécurité du vaisseau crashé et homme de main de Weyland-Yutani avec sa propre « humanité ».

Alien : Earth aborde par ailleurs des sujets auparavant rapidement brossés dans les films Alien ou Prometheus : l’état de la Terre et la répartition des pouvoirs sur la planète, mais aussi les évolutions des intelligences artificielles et leurs utilisations par l’humanité.

Noah Hawley (à qui on doit aussi Legion et Fargo) s’était confié à AV Club sur son ambition pour cette première série Alien : « si vous construisez un bon scénario dramatique, que vous y ajoutez les monstres, vous vous élevez au-dessus du lot. Les créatures deviennent un outil pour aborder d’autres thèmes et ajoutent évidemment en horreur et en suspense. »

Son objectif était que les gens « ressentent en voyant la série ce que lui avait ressenti en 1979 en voyant “Alien” en salles ». Mission pas vraiment accomplie niveau suspense, mais qui ne manquera pas de réjouir les amateurs de gore et les âmes pas du tout sensibles. L’avantage, c’est que si « dans l’espace personne ne vous entend crier », depuis votre canapé, vous pouvez (aussi) vous lâcher.