Culture

On vous explique comment fonctionne la vasque spectaculaire des JO

JO – L’apothéose. Après quatre heures de cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024, ce vendredi 26 juillet au soir, l’allumage de la vasque olympique par Teddy Rinner et Marie-José Pérec a été le clou du spectacle. L’installation a continué d’émettre sa lumière malgré les averses tombant sur Paris grâce à un procédé inédit conçu par EDF.

L’anneau-flamme de 30 mètres de haut, surmonté d’un ballon monumental, s’est ensuite envolé au-dessus du jardin des Tuileries pour briller sur la capitale jusqu’à la fin des Jeux olympiques.

Imaginée par le designer français Mathieu Lehanneur, cette structure est un clin d’œil au premier vol en ballon à gaz gonflé à l’hydrogène, en 1783, des frères Robert, rappelle le journal l’Équipe.

Faite « d’eau et de lumière »

Mais comment la flamme dans cette vasque peut-elle rester allumée malgré le temps capricieux qui règne cet été sur la capitale ? Développée par EDF, la flamme ne s’éteint en fait jamais, car elle est faite « d’eau et de lumière ». Concrètement, un rayon lumineux est projeté sur un nuage d’eau, ce qui donne l’illusion d’une flamme, rapporte BFMTV.

Ce procédé « 100 % électrique » permet de ne pas utiliser de combustible fossile et s’inscrit dans la volonté des organisateurs de faire des JO de Paris un évènement « sobre » en énergie.

« L’apparente simplicité de cette solution, rendue possible par les avancées technologiques sur les LEDs, cache de longues heures de travail », dit EDF. Elle intègre 40 projecteurs, indique EDF, qui précise que « la consommation d’eau, de l’ordre de 3 mètres cube par heure lorsque la vasque est en vol, est réduite à 2 mètres cube lorsqu’elle est au sol dans le Jardin des Tuileries ».

En aluminium, elle « répond au défi de robustesse et de légèreté », dit encore EDF. Le positionnement de l’anneau-flamme à 60 mètres de hauteur la nuit implique « une contrainte incontournable de légèreté, d’intégrité et de sécurité comparable aux exigences de l’ingénierie aéronautique ».

Mathieu Lehanneur voulait « rendre l’objet le plus accessible possible »

Si vous voulez observer cette installation magique de plus près, Paris 2024 ouvre une « billetterie gratuite » dès ce samedi 27 juillet, explique l’organisation sur son site. 10 000 places sont disponibles et permettent de s’approcher de la vasque de 11 heures à 19 heures au Jardin des Tuileries, jusqu’à la fin des Jeux, le 8 septembre 2024. L’anneau-flamme s’offrira même aux yeux de tous, en s’envolant chaque jour au coucher du soleil, au-dessus des toits de Paris.

Le designer Mathieu Lehanneur voulait « rendre l’objet le plus accessible possible, le plus visible possible, le plus ouvert possible », a-t-il expliqué ce samedi matin. « Clairement, il faut monter dans les airs pour qu’on puisse la voir ou l’entrevoir », « pas en n’importe quel point de Paris, mais presque ».

« L’idée du ballon a commencé à émerger. Et puis une fois qu’on rentre dans cette idée du ballon, de l’histoire de la montgolfière, on se rend compte qu’en fait (…) toute l’histoire des inventions des ballons a eu lieu en France. Le premier ballon, c’est 1783. On est cinq ans avant la révolution française. Du coup, voilà, on s’inscrit dans une histoire », a-t-il exposé.

Pour Paris-2024, la torche exprime « par sa symétrie un symbole d’Égalité », tandis que « le chaudron du relais, reprenant la forme pure et circulaire de l’anneau, symbolise quant à lui la Fraternité ». « Il ne manquait que la Liberté pour compléter la devise nationale. Entre terre et ciel, la vasque volante de Paris 2024 en est l’incarnation parfaite ».

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