Culture

Phénomène en Chine, le blockbuster « Creation of the Gods » s’installe en salles

CINÉMA – Après être apparu sur nos écrans à l’occasion du Nouvel an chinois, au mois de février dernier, Creation of the Gods I : Kingdom of Storms s’aventure pour de vrai, en France. Ce mercredi 10 juillet, la superproduction chinoise – véritable phénomène dans son pays – arrive dans les salles de cinéma. Et cette fois, pour plus de deux jours.

Adaptation de L’investiture des dieux, un des plus grands classiques de la littérature chinoise ayant entre autres inspiré des cultes religieux et des jeux vidéo, Creation of the Gods nous plonge dans l’Antiquité. Un prince du nom de Yin Shou (Fei Xiang) hérite du pouvoir après l’assassinat inattendu de son père par son frère. Et alors qu’une malédiction s’abat sur le royaume lors de son investiture, Yin Shou devient, lui, un vrai tyran.

Est-il vraiment maître de ses décisions ? Ou sa nouvelle concubine Su Daji (Naran), une princesse possédée par l’esprit d’un démon renard, a-t-elle une emprise sur lui ? Pour rétablir l’équilibre dans le royaume, un jeune guerrier se voit aidé dans sa mission par un sage immortel, descendu du Mont sacré Kunlun avec ses deux disciples aux pouvoirs très puissants.

Découvrez ci-dessous la bande-annonce :

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Épopée mythologique, où se croisent créatures fantastiques et d’impressionnantes batailles, le blockbuster – que beaucoup qualifient de Seigneur des anneaux chinois dans la presse – multiplie les effets digitaux (souvent très douteux), donnant parfois l’impression de regarder des cinématiques de jeu vidéo. L’intégration des noms des personnages, quand ils arrivent à l’écran, y contribue.

Le phénomène en Chine

Le discours sur la transmission, la filiation, l’honneur et le respect du patriarche nous est livré dans une mise en scène rocambolesque, démesurée et exagérée, à l’image des conditions de tournage du film. Il s’est déroulé sur 18 mois, a nécessité une équipe de 8 000 personnes et la création d’un studio de 3 000 mètres carrés, soit l’équivalent de deux fois le Stade de France.

Premier volet d’une trilogie en cours de production, le film de Wu Ershan a fait l’effet d’une bombe en Chine, où il est sorti en 2023. Du haut de ses 60 millions d’entrées et son budget titanesque digne d’Avatar, il a récolté 372 millions de dollars au box-office, devenant ainsi le 21e long-métrage le plus rentable au monde en 2023.

En France, 144 cinémas l’ont projeté pendant deux petits jours, au mois de février dernier. C’est court, mais pas inédit. C’est ce qui avait été fait pour le dernier Godzilla qui, devant le succès de sa poignée de jours de projection en décembre 2023, était finalement revenu dans les salles un mois plus tard.

Le retour dans les salles

À quoi doit-on cette stratégie ? Au long processus d’obtention du visa de diffusion. « Nous avions le choix d’attendre un peu plus longtemps et de sortir le film en mars ou avril, ou de proposer une diffusion plus courte, qui nécessite beaucoup moins de démarches administratives », comme l’a expliqué Sindo Chen, associée au sein du distributeur Heylight Pictures, au Parisien, lors de la première sortie de Creation of the Gods.

Le film « a été vu par bien plus de gens que ce qui était espéré en Chine. C’est pourquoi nous avons souhaité le faire découvrir à d’autres publics, comme en France, après le Royaume-Uni en décembre, la Corée du Sud il y a quelques semaines, et bientôt en Allemagne », continue Sindo Chen dans les colonnes du quotidien.

Et alors qu’aux États-Unis, les spectateurs « n’ont pas du tout compris le scénario », d’après Wendy Su, chercheuse américaine de l’université de Californie à Riverside interrogée par l’AFP, en France, 15 000 personnes se sont tout de même rendues dans les salles pour le voir au cours de la petite fenêtre de temps dont elles disposaient. Une percée notable, dont on verra, à partir de ce mercredi, si elle se confirme.

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