Culture

Pour les 10 ans du 13-Novembre, l’hommage hors norme du chanteur des Eagles of Death Metal

CULTURE – Figure incontournable des commémorations des attentats du 13 novembre 2015, le chanteur du groupe de rock Eagles of Death Metal était présent cette année en France pour rendre hommage aux victimes du terrorisme. Ce qu’il a fait… à sa manière.

Spectateur impuissant du carnage terroriste dans la salle du Bataclan durant son concert, Jesse Hughes reste marqué à vie par le destin des 90 spectateurs tués à Paris ce soir de novembre 2015. Interviewé dans la matinale de TF1 Bonjour ! ce jeudi 13 novembre en marge de son passage dans la capitale française, il en a profité pour dévoiler un tatouage démesuré pour garder à vie l’empreinte de cette funeste soirée.

Comme le raconte le reporter de TF1, Jesse Hughes n’a pas perdu un instant pour dévoiler ce nouveau tatouage, qui occupe désormais la majeure partie de son dos. Et qui représente le blason de la ville de Paris. « À peine arrivé, après un petit câlin, Jesse Hughes s’est déshabillé pour nous montrer son tout nouveau tatouage, réalisé pour les 10 ans du 13-Novembre », retrace le journaliste qu’il l’a rencontré.

« On vient juste de commencer, on va faire la couleur ensuite », précise une personne accompagnant le chanteur, avant que celui-ci confirme que ce sera effectivement « en couleur ». « Cette phrase latine résume tout pour moi : il est battu par les flots, mais ne sombre pas », ajoute-t-il alors concernant la locution latine de la ville de Paris Fluctuat nec mergitur. Une phrase inscrite dans la partie inférieure du blason tatoué par Jesse Hughes.

« J’y pense tous les jours »

Concernant les 132 victimes des attentats de Paris et Saint-Denis, il confie que « ce ne sont pas des victimes, mais des guerriers du rock’n’roll ».

Toujours très ému quand il se souvient de ce concert, Jesse Hughes confie avoir eu de profonds remords à quitter les lieux lorsqu’il en a eu l’occasion. « J’ai eu des sentiments mitigés à ce moment-là. Parce que j’avais l’impression d’abandonner les gens. Ils étaient venus voir mon spectacle. 90 personnes ont donné leur vie ». Le rockeur de 53 ans confie au passage qu’il ne pourra « jamais » les oublier. « Jamais, ça n’arrivera jamais. J’y pense tous les jours. »

Au micro de TF1, il confie également avoir une profonde « reconnaissance envers le peuple français ». Et d’ajouter à leur sujet : « Ce qui ne sera jamais oublié, c’est l’amour du rock’n’roll des Français qui est un amour de la vie. Un amour de la liberté. Un amour du respect. De l’entraide. Les choses les plus ringardes qui sont bien vivantes. Et je pense que c’est quelque chose dont on peut être fier ». Lors de ce passage dans la capitale française, difficile d’omettre l’interview donnée par Jesse Hughes au journal Le Point. La particularité de cet échange ? Le journaliste qui a mené l’entretien avec l’artiste américain est lui-même un rescapé de l’attentat du Bataclan.