Culture

Quatre ans après, la robe « Tax the Rich » d’Alexandria Ocasio-Cortez va lui coûter cher

MODE – Une addition salée. Quatre ans après avoir provoqué l’élite new-yorkaise en défilant fièrement dans sa robe « Tax the Rich » au Met Gala à New York, Alexandria Ocasio-Cortez s’est vue taper sur les doigts, en ce mois de juillet, par de nouvelles investigations lui reprochant un manquement dans son paiement des biens qui lui ont été loués pour la soirée.

D’après le New York Times, qui a eu accès au document d’une trentaine de pages émis par le comité d’éthique de la Chambre des représentants, les 1 000 dollars que la démocrate a dépensés pour la robe et ses accessoires seraient bien en deçà du prix du marché. Un supplément de 2 733 dollars lui est désormais demandé.

À quoi s’ajoutent également 250 dollars supplémentaires, qu’« AOC » est invitée à verser sous la forme d’un don au Costume Institute du musée – objet de la levée de fonds du dîner mondain annuel – pour couvrir les frais du repas de son partenaire Riley Roberts, présent à ses côtés ce soir de mai 2021.

Chaque année, à la soirée du Met Gala, supervisée par la papesse de la mode Anna Wintour, sont invitées une poignée de célébrités. Cette « invitation » n’est toutefois pas gratuite : son billet d’entrée coûte 35 000 dollars. Une somme que le créateur de mode habilité à habiller l’invité prend généralement en charge, au même titre que le reste des frais.

La robe « Tax the Rich » réévaluée

Alexandria Ocasio-Cortez n’étant pas une célébrité, son cas reste particulier. Comme l’explique le New York Times, les règles d’éthique de la Chambre des représentants interdisent toutes formes de cadeaux, de faveurs ou de prêts. C’est en respect de ce principe que l’élue new-yorkaise avait ainsi proposé de louer la tenue, et de payer les autres notes liées à la soirée.

Cependant, en mars 2023, le même comité d’éthique du Congrès avait déjà épinglé la femme politique pour avoir dans un premier temps accepté de façon illicite les cadeaux (principalement un service de coiffure, de maquillage et de transport), avant de se décider à les payer une fois ledit comité sur l’affaire. Avait-elle oublié ?

« En tant que membre du Congrès, j’essaie vraiment de me conduire de manière éthique. J’ai pris connaissance de l’étendue du non-paiement et de la façon dont les choses se passaient en préparation de cette audition », s’est-elle défendue, faisant porter la responsabilité sur une personne de son équipe, d’après Le Monde.

La question de la tenue était, elle, restée en suspens. À cette époque, le comité avait trouvé suspect le fait que la styliste à l’origine de la robe, Aurora James, ait choisi d’abaisser sa première facture de 2 238 dollars à seulement 990 dollars, poussant les enquêteurs à poursuivre leur mission. Les calculs auxquels ils ont abouti ce mois-ci lui ont donné tort. Il va falloir revenir à la caisse.