Rien ne va dans ces déclarations de Bardot sur Depardieu, Bedos et le féminisme
FÉMINISME – « Le féminisme, ce n’est pas mon truc. Moi j’aime bien les mecs. » Ces mots, ce sont ceux de Brigitte Bardot qui, ce lundi 12 mai, a donné une interview à BFMTV – sa première à la télévision en 11 ans – où l’actrice prend la défense des acteurs Nicolas Bedos et Gérard Depardieu, mis en cause dans des affaires d’agressions sexuelles.
L’ancienne star du cinéma français, retirée des plateaux depuis plus de cinquante ans, estime que « ceux qui ont du talent qui mettent la main aux fesses d’une fille sont rejetés dans le cul-de-basse-fosse ». « On pourrait au moins les laisser continuer à vivre. Ils ne peuvent plus vivre », argumente-t-elle, interrogée de sa maison à Saint-Tropez.
Alors que le journaliste de BFMTV lui rappelle que la justice doit faire son travail, elle commente : « après ce qui leur est arrivé, ils vont plus trouver beaucoup de travail ». Ce n’est pas tout à fait vrai. Gérard Depardieu est actuellement en tournage pour le nouveau film de son amie, l’actrice et réalisatrice Fanny Ardant, alors que son jugement doit être rendu ce mardi.
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Fin mars, le parquet avait requis 18 mois de prison avec sursis contre l’acteur accusé d’agressions sexuelles sur deux femmes lors d’un tournage, estimant que les agressions dénoncées par les deux femmes étaient bien « intentionnelles ». Au cours des dernières années, il a été accusé d’agressions sexuelles par une vingtaine de femmes, mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits.
Brigitte Bardot, #MeToo et Roman Polanski
De son côté, l’acteur et réalisateur français Nicolas Bedos a été condamné en octobre à un an de prison dont six mois avec sursis pour des agressions sexuelles sur deux femmes en 2023. À la fin du mois d’avril, il a fait son retour dans l’actualité avec la publication d’un livre autobiographique aux éditions de l’Observatoire intitulé La soif de honte, dans lequel il évoque son alcoolisme et un viol dont il aurait été victime.
Brigitte Bardot, elle, n’en est pas à sa première attaque contre ce qu’elle pense être le féminisme. Dans le sillage de l’affaire Weinstein et du mouvement #MeToo en 2018, elle avait notamment critiqué la vague de dénonciations de harceleurs par des actrices, la jugeant « hypocrite, ridicule, sans intérêt ». Deux ans plus tard, c’est à Roman Polanski qu’elle apportait son soutien.
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