Culture

S’il y a bien une scène de « Life of Chuck » dont vous allez entendre parler, c’est celle-ci

CINÉMA – Un, deux, trois et quatre. Cinq, six, sept et huit. Ce mercredi 11 juin, est sorti dans les salles françaises un film qui, depuis sa remise du prix du public au Festival du film de Toronto en 2024, était très attendu au cinéma : Life Of Chuck, un long-métrage avec l’acteur britannique Tom Hiddleston dont on découvre les talents de danseur.

Adaptation d’une nouvelle de Stephen King parue en 2020, son histoire raconte celle d’un certain Charles Krantz, dit « Chuck », dans un ordre peu commun. Le twist ? On le suit à plusieurs moments clés de sa vie, mais à rebours : sur son lit de mort à 39 ans, en déplacement pour le travail quelques mois plus tôt, puis dans l’enfance après la mort de ses parents, où il est recueilli par ses grands-parents chez qui il fait une découverte cruciale.

À cheval sur plusieurs genres (dont le fantastique), le film de Mike Flanagan – salué ces dernières années pour ses films et séries horrifiques – est un drame existentiel, sur fond de mélancolie et d’apocalypse. S’il s’avère un peu trop mièvre à notre goût, une scène a tout de même su capter notre attention. Et il y a des chances pour qu’elle vous fasse le même effet.

Découvrez ci-dessous la bande-annonce :

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Nous sommes au deuxième chapitre, et Chuck est envoyé par son travail pour un voyage d’affaires quelque part aux États-Unis. À la sortie du boulot, il marche dans la rue, et tombe nez à nez avec une musicienne. Elle joue de la batterie. Peu commun, déjà. Le voyant, elle accélère le rythme. Lui, lâche sa mallette et se met à danser au milieu des passants.

La polka, « c’est comme un galop »

« Chuck Krantz est en ville pour une convention où il doit parler de comptabilité à d’autres comptables lorsqu’il entend le battement d’un tambour. C’est un rythme contagieux qui imprègne tout son corps », détaille son interprète dans les colonnes du magazine People.

Très vite, ses mouvements de bassin intriguent. Les gens s’arrêtent pour le regarder. Parmi eux, une femme : une certaine Janice (Annalise Basso). Elle vient de se faire larguer. Deux secondes d’hésitation, puis la voilà qui le rejoint. Main dans la main, ils enchaînent les styles sur la musique effrénée de leur nouvelle amie. Autour d’eux, une foule fascinée s’est formée.

Le spectacle, d’une durée de sept minutes environ, donne le sourire. Il est pensé comme une célébration de la spontanéité et de la joie devant la solitude. « Et j’espère que le public le trouvera aussi spontané et joyeux que nous », continue Tom Hiddleston, dont on avait déjà entraperçu les petits pas de danse lors d’un dîner du Met gala avec Taylor Swift, en 2016.

Il lui a fallu six semaines d’entraînement pour préparer la choré comme il se devait. « Il y a des choses qui sont venues plus facilement que d’autres, précise-t-il au magazine Variety. J’ai découvert que j’aimais danser le jazz et le swing. La bossa-nova est une technique qui a pris une minute à mes hanches. La polka est comme un sprint de 100 mètres. C’est comme un galop. »

Une scène, quatre jours de tournage

Dans Life of Chuck, c’est la grand-mère du personnage qui lui apprend à se trémousser au cours de son enfance. Une passion dévorante par la suite, qui le pousse à rejoindre les cours de danse de son école, au risque d’être la risée de toutes et tous. « La manière dont est racontée la danse, ici, vise à décrire les intérieurs, les multitudes qu’on a au fond de nous. Personne ne se résume à une seule chose », estime l’acteur de 44 ans.

Ce passage du film a nécessité quatre jours de tournage. « C’est une scène centrale et on a voulu prendre le temps de bien la faire, raconte Mike Flanagan dans les notes de production.
Pendant ces quatre jours, je rentrais à l’hôtel le soir avec les joues douloureuses à force de sourire. Voir cette danse se construire, encore et encore, c’était magique. »

Il espère transmettre au public cette « joie inhérente » à l’histoire, que son film l’aidera à « surmonter le monde d’aujourd’hui ». Son message : ne pas attendre les derniers instants de la vie pour se souvenir des bons moments, et encourager le spectateur à faire tomber son sac à dos, son cartable ou sa valise pour entrer dans la danse. Ou – a minima – battre la musique avec son pied devant Tom Hiddleston.