« The Economist » tape (encore) dans le mille, cette fois avec une Une sur la présidentielle américaine
MÉDIAS – Après son regard cuisant sur l’éviction du centre dans l’échiquier politique français, au tour de la présidentielle américaine d’en prendre pour son grade. The Economist a publié ce jeudi 4 juillet son nouveau numéro, mettant en scène en Une un déambulateur orné du sceau présidentiel américain.
L’image, « cruelle » selon l’AFP, accompagne un article de l’hebdomadaire britannique expliquant pourquoi Joe Biden, très critiqué sur son âge depuis le début de la campagne, devrait se retirer dans la course à ce second mandat pour la Maison Blanche.
Les démocrates « doivent de toute urgence se rendre compte que s’ils ne s’expriment pas maintenant, Trump gagnera. Afin d’apporter le renouveau politique dont l’Amérique a clairement besoin, ils doivent appeler au changement. Il n’est pas trop tard », souligne Shashank Joshi, journaliste à The Economist, citant une partie de l’article sur X (anciennement Twitter).
Alors que les attentes étaient immenses, le débat entre Joe Biden et Donald Trump a été vu comme un énorme raté dans la presse pour l’actuel président des États-Unis, aggravant sa stratégie de communication opaque, parfois moqueuse. « Le débat présidentiel était affreux pour Joe Biden, mais la tentative pour étouffer le problème a été pire », estime The Economist.
Dernier exemple en date d’une communication plus que hasardeuse : un porte-parole de la Maison Blanche a indiqué, ce même jeudi, que le démocrate de 81 ans a « été vu » par un médecin quelques jours après le duel télévisé du 27 juin, pour un « rhume ». Ce mercredi, la principale porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, avait pourtant assuré dans son briefing quotidien que le président n’avait « pas été examiné » en lien avec ce fameux « rhume ».
L’autre version de Joe Biden
Depuis une semaine, son entourage parle d’un refroidissement pour expliquer la voix enrouée et plus généralement la prestation calamiteuse du candidat démocrate pendant 90 minutes. Ce mardi, soit quatre jours après la confrontation sur CNN, le principal intéressé a surpris avec une nouvelle explication.
Devant des donateurs, Joe Biden a dit que ce n’était « pas très malin » d’avoir « voyagé à travers le monde plusieurs fois » peu avant cette confrontation, et que cela l’avait amené à « presque (s’)endormir sur scène ».
Les démocrates, en proie à une panique croissante, ont demandé au président de corriger le tir avec des apparitions publiques sans filet : conférences de presse, interviews, échanges spontanés avec des partisans…
En vain. Chaque fois que Joe Biden est apparu en public depuis une semaine, il a utilisé un prompteur. Les observateurs attendent, eux, avec impatience ce vendredi, date de la diffusion d’une interview avec la chaîne ABC, pour entendre le président s’exprimer longuement sans texte écrit à l’avance.
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