Culture

Tomer Sisley ne fait pas du Stéphane Bern dans cette série docu sur France 2, et c’est voulu

TÉLÉVISION – Raconter seize siècles d’Histoire en l’espace de trois soirées ? C’est le pari que fait France Télévisions avec Notre Histoire de France, un programme historique qui débarque sur les antennes du service public ce mardi à 21 h 05 . Mais cette fois-ci, Stéphane Bern et Lorànt Deutsch laissent leur place à Tomer Sisley. Une façon, justement, de se démarquer des émissions concurrentes.

Composée de six épisodes d’une cinquantaine de minutes chacun, Notre Histoire de France revient sur des événements marquants du passé de notre pays. « L’objectif est de parler au plus grand nombre, faire en sorte que l’Histoire soit accessible », indique le directeur des magazines de France Télévisions Nicolas Daniel lors d’une conférence de presse à laquelle le HuffPost a assisté le 12 septembre.

La série retrace tour à tour les destins de Vercingétorix, Clovis, Charlemagne, Saint Louis, Jeanne d’Arc puis Henri IV comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous. Certaines idées reçues du roman national, comme sur l’unité gauloise ou sur la Chanson de Roland, sont déconstruites à travers une mise en avant du travail des historiens. Parallèlement, la série incorpore des personnages anonymes pour permettre aux téléspectateurs de s’identifier. Tout en les aidant à plonger plus facilement dans les différentes époques traversées par le programme.

L’histoire des Français plutôt que celle des rois

Car le but de cette série documentaire n’est pas tant de raconter les histoires de personnalités célèbres que de montrer « l’évolution de nos valeurs, […] les progrès sociaux ou technologiques et la construction de notre fonctionnement politique », comme le précise le dossier de presse. « On n’est pas là pour proposer une vision romancée ou romanesque. En revanche, on s’appuie sur des grandes figures populaires pour parler à tout le monde », explique Nicolas Daniel. Pour Tomer Sisley, la série cherche à « donner un point de vue qu’on voit moins souvent tout en remettant en question certaines choses ».

Pour se démarquer des autres émissions du genre, Tomer Sisley n’est pas seulement narrateur ou présentateur dans Notre Histoire de France. Habillé avec des vêtements modernes, il apparaît aussi dans certaines scènes de fiction. Au moment de l’épisode du vase de Soissons par exemple, l’acteur assiste à la scène comme un voyageur temporel invisible aux yeux des personnages. À la conférence de presse, il confie : « Mon rôle est d’emmener un point de vue [sur les scènes importantes, ndlr.] et essayer de contextualiser les événements historiques ».

Un projet très ambitieux

Ce qui l’a conduit à accepter ce rôle, c’est en partie ce « challenge du passeur d’histoire totalement nouveau pour [lui] » mais surtout l’aspect très ambitieux du projet. « J’ai eu la chance de me retrouver sur des décors qui n’ont rien à envier aux plus grosses productions dans lesquelles j’ai pu tourner. C’était assez impressionnant de voir ça », avoue l’interprète de Largo Winch.

Adaptée du programme danois Historien om Danmark (soit « L’Histoire du Danemark » en français) présenté par l’acteur Lars Mikkelsen (The Killing), l’émission de France 2 veut aller encore plus loin. « On a essayé de se rapprocher un peu plus d’un rendu cinématographique que la version danoise qui avait des budgets plus contraints », raconte Thierry Lachkar, président d’ITV Studios, la boîte de production derrière la série. Et cela se traduit à l’écran par plus de scènes en extérieur, plus d’effets spéciaux et plus d’acteurs. « On a voulu jouer à fond la carte de l’hybridation avec la fiction », ajoute le directeur des magazines de France Télévisions.

C’est cette ambition et sa mise en scène qui ont poussé le service public à proposer Notre Histoire de France en première partie de soirée. « Nous, on mise sur Clovis et Charlemagne en prime time », affirme Nicolas Daniel. Ne reste plus qu’à voir si le pari osé de la chaîne sera gagnant.

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