Culture

Trump et ses droits de douane s’acharnent désormais sur l’industrie du cinéma

INTERNATIONAL – Le 7e art n’y échappe pas. Juste avant d’annoncer la réouverture de la prison d’Alcatraz, Donald Trump a dévoilé ce dimanche 4 mai son intention d’« entamer immédiatement le processus d’instauration de droits de douane de 100 % » sur les films diffusés aux États-Unis mais produits à l’étranger.

Pour justifier cette démarche inattendue, le locataire de la Maison Blanche a jugé que « l’industrie cinématographique américaine est en train de mourir très rapidement » alors que « d’autres pays offrent toutes sortes d’incitations pour attirer nos cinéastes et nos studios loin des États-Unis ». Selon lui, il s’agit d’ailleurs d’un « effort concerté de la part d’autres nations », représentant « une menace pour la sécurité nationale » américaine.

Cette annonce faite sur son réseau Truth Social l’incite d’ailleurs a considéré « Hollywood et de nombreuses autres régions des États-Unis dévastées ». Face à ce constat qui tend encore un peu plus les relations commerciales entre les États-Unis et ses partenaires économiques, le président des États-Unis compte une fois encore sur les droits de douane pour rééquilibrer la balance dans son sens.

Il faut dire que depuis son retour à la Maison Blanche, plusieurs enquêtes sur les « effets sur la sécurité nationale » de diverses importations allant des semiconducteurs aux minerais cruciaux ont été lancées par Donald Trump. S’ils sont finalement imposés par décret, ces nouveaux droits de douane sur le cinéma étranger pourraient ouvrir une nouvelle ère à Hollywood, en perte de repères depuis la crise du Covid-19 et la grève inédite de trois mois d’une partie de la profession en fin d’année 2023.

Quelles conditions d’application ?

Mais des droits de douane ne pourront être imposés que s’il est démontré que le volume d’importation de films représente un risque pour la sécurité nationale. Toutefois, aucune précision n’a pour le moment été donnée sur les conditions d’application de surtaxes sur les films produits à l’étranger.

Alors que Donald Trump semblait s’être légèrement calmé avec ses instaurations de droits de douane pour plutôt favoriser des négociations avec les pays visés, cette nouvelle escalade dans l’offensive commerciale lancée par le président américain n’est pas sans risque pour le 7e art américain.

La Chine, contre qui Donald Trump oriente une bonne partie de sa guerre commerciale, avait annoncé dès le début du mois d’avril qu’elle allait réduire, « modérément », le nombre de films américains diffusés officiellement sur son territoire. En faisant l’une de ses réponses aux droits de douane prohibitifs imposés par les États-Unis sur ses produits. Pékin limite, par un système de quotas, le nombre de films étrangers diffusés officiellement dans ses cinémas. Une réduction de l’accès à ce marché, le deuxième du monde derrière les États-Unis pour le cinéma, pourrait rogner les recettes des studios hollywoodiens.

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