Culture

« Un grand frère » : cette star de la musique a épaulé Thomas Ngijol pour son film « Indomptables »

CINEMA – C’est un film bien différent que le registre où on le connaît habituellement. Avec Indomptables, sorti en salles ce mercredi 11 juin, Thomas Ngijol délaisse le registre comique auquel il nous avait habitués pour signer un polar intense sur les violences qui traversent la société camerounaise.

Celui qui s’était révélé dans le Jamel Comedy Club s’est confié sur le plateau de C à vous sur les coulisses de ce film, dans lequel il incarne également le personnage principal. Et notamment sur l’aide cruciale d’une personne : Yannick Noah. « (Il) a vraiment été un grand frère sur ce film. On a tourné beaucoup de scènes dans son village d’Etoudi, à Yaoundé. Il m’a ouvert beaucoup de portes. » explique Thomas Ngijol, qui raconte même qu’il était « logé là-bas ».

Celui qui signe ici son quatrième film, mais son premier polar, rapporte l’influence du chanteur et ancien champion de tennis, devenu chef de ce village d’Etoudi à la mort de son père, en 2017. « On peut être chef du village et ne pas être agréable. Mais voilà, c’est un chef agréable, c’est une figure. Moi, c’est vrai que j’ai grandi avec lui. Sans forcer, c’est vraiment un grand frère. Il a quelque chose d’extrêmement bienveillant et ça m’a fait beaucoup de bien, et c’est quelqu’un que je considère vraiment. »

« Mon parcours de vie d’homme »

En revenant sur le titre du film, Indomptables, Thomas Ngijol a expliqué que c’est car il pense que « ça correspond plutôt bien à tous les personnages du film, qui le sont. […] » Mais ce nom est aussi « un petit clin d’œil à l’équipe nationale de football du Cameroun, les Lions indomptables ». Sans oublier une référence plus personnelle : « Je dois l’avouer, Indomptables aussi parce que ça me correspond un peu. Moi, j’aime bien l’idée d’être un peu libre, d’être un peu sauvage et de faire ce que j’ai envie de faire. »

Alors qu’il incarne lui-même le personnage principal du film, un commissaire et père de famille sur les traces des responsables du meurtre d’un policier, Thomas Ngijol explique également à quel point ce long-métrage retrace son « parcours de vie d’homme ». « J’avais besoin à un moment donné, de revenir à la base, de parler un peu de la filiation, de l’héritage culturel, de mon rapport au père, tout ça. Et quoi de mieux que de raconter tout ça directement du Cameroun », rapporte-t-il.

Dans ce film figure finalement « beaucoup d’autobiographie », explique Thomas Ngijol. « Ça parle un peu de mon rapport à mon père, avec mes frères. J’ai eu un père qui était très dans l’honneur, dans des principes, dans des traditions, et ce n’était pas toujours évident ».