Une journaliste de RTL agressée pendant son direct près de Dunkerque
MEDIAS – Une « scène choquante » évoque le présentateur du journal de RTL. Ce dimanche 15 décembre au matin, alors qu’une journaliste de la radio privée se trouvait près de Dunkerque, devant la maison d’une des victimes de l’attaque qui a fait cinq morts dans des coups de feu samedi dans le Nord, et dont le principal suspect s’est rendu à la gendarmerie, elle a été agressée.
C’est dans le journal de 9 heures que la journaliste est intervenue en direct de Wormhout, près de la maison d’une des victimes, un chef d’entreprise de 29 ans abattu à l’arme automatique, pour évoquer la fusillade et les derniers avancements de l’enquête. Après une trentaine de secondes de direct, on peut entendre derrière la voix de la journaliste, plusieurs voix masculines lançant des « dégage » à la professionnelle, avant que le direct ne soit interrompu.
« On interrompt la connexion avec elle parce que manifestement elle a des ennuis, on veut se tenir informés de la situation sur place », réagit alors le présentateur du journal en plateau. Une heure plus tard, lors de l’édition de 10 heures du journal de RTL, ce dernier a donné plus d’indications sur ce qu’il s’était passé : « Notre journaliste a été agressée en plein direct alors qu’elle évoquait ce drame. Je vous rassure, elle va bien. Toute la rédaction de RTL s’associe à moi pour condamner ces agissements ».
La Société des Journalistes (SDJ) de RTL a publié deux heures plus tard un communiqué expliquant que la journaliste avait été « physiquement attaquée » lors de son déplacement à Wormhout et lui apportant son soutien. « La peine légitime des familles endeuillées ne justifie pas la violence physique contre une journaliste qui relatait factuellement les évènements ».
Cinq personnes abattues, des motivations floues
Samedi après-midi, cinq personnes ont été tuées par balles dans la région de Dunkerque. Deux agents de sécurité, deux hommes migrants et un chef d’entreprise figurent parmi les victimes. Ce dernier a été tué à Wormhout. Les quatre autres victimes ont été tuées à Loon-Plage. À Loon-Plage, les faits se sont déroulés dans deux lieux distincts, a indiqué à l’AFP le maire Eric Rommel.
L’auteur présumé des faits s’est finalement rendu en fin de journée à la gendarmerie de Ghyvelde, également dans l’agglomération dunkerquoise, où il a été interpellé. L’homme qui s’accuse des cinq meurtres est âgé de 22 ans et n’est pas connu des services de police, a indiqué la procureure de Dunkerque dans un communiqué ce dimanche.
L’homme placé en garde-à-vue, « est inconnu des services de police et de l’autorité judiciaire », et « plusieurs armes à feu ont été retrouvées dans sa voiture », a précisé la procureure de la République Charlotte Huet.
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