Après la polémique sur les votes à l’Eurovision, voici les premières pistes de réforme
EUROVISION – Presque une semaine après sa grande finale, l’Eurovision 2025 continue de faire parler de lui. Plusieurs chaînes publiques européennes dont RTVE en Espagne ou VRT en Belgique demandent des comptes sur la transparence des votes du concours musical. En cause, l’énorme succès de Yuval Raphael, la représentante d’Israël, lors de l’attribution des points du public.
Pour répondre à la polémique, L’Union européenne de radiotélévision (UER), qui organise l’événement, défend sa méthode de comptage mais envisage plusieurs possibilités pour satisfaire les demandes de ses diffuseurs.
« Le système de vote ESC comprend plusieurs niveaux de sécurité et un ensemble complet de règles pour garantir la validité des résultats, assure ainsi le directeur de l’Eurovision Martin Green dans un communiqué officiel. Pour le concours Eurovision de la chanson, des systèmes spécialement conçus sont utilisés pour surveiller et prévenir la fraude ». Il affirme également que « tous les votes du public, qu’ils soient effectués par SMS, par téléphone ou en ligne » sont le simple résultat de la motivation des pays envers leurs candidats.
Le nombre de votes par personne remis en cause
Néanmoins, comme chaque année en juin, un groupe composé de représentants des pays membres de l’UER sera chargé d’étudier les données de votes et de « formuler des recommandations sur les mesures à prendre pour garantir la sécurité de nos règles ».
L’organisateur de l’Eurovision annonce également deux points d’intérêts. Le premier concerne la promotion des artistes par les délégations et leurs partenaires. Bien que le concours, qui a notamment propulsé Céline Dion, soit une publicité importante pour un artiste, l’UER veut s’assurer que cela « n’affecte pas de manière disproportionnée la mobilisation naturelle des communautés et des diasporas » dans les votes.
Le second chantier concerne le nombre de votes autorisés par personne, actuellement au nombre de 20 par mode de paiement. Si « rien n’indique actuellement que cela influence de manière disproportionnée le résultat final », Martin Green promet que la question va être examinée.
« Nous allons reconsidérer cela et voir si nous n’allons pas réduire le nombre maximum de voix », confirmait également Jean Philip De Tender, le directeur des médias de l’UER à la VRT ce vendredi 23 mai. L’UER pense aussi à réintroduire le rôle du jury professionnel en demi-finale. Il a aussi précisé que le principal sponsor de la soirée, la société israélienne Moroccanoil n’avait « aucun impact substantiel » sur l’Eurovision.
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