Ce docu Netflix sur la « croisière du caca » n’est pas pour les âmes sensibles

DIVERTISSEMENT – Ca-catastrophe. Ce n’est pas le Titanic, mais on n’aurait pas non plus aimé être à bord de ce bateau-là. C’est l’une des histoires les plus répugnantes et les plus virales de 2013 et Netflix a choisi 12 ans après, de faire témoigner ceux qui l’ont vécue dans un documentaire.

Cette année-là, 4000 passagers sont restés bloqués plus d’une semaine sur un paquebot de croisière en panne. Un bateau dont les toilettes ne fonctionnaient pas et qui a rapidement été, littéralement, recouvert d’excréments.

Dans le documentaire Chaos d’anthologie : La croisière ne s’amuse plus, la plateforme revient sur l’évènement qui a captivé les réseaux sociaux durant l’hiver en 2013. En février, 4 000 passagers montent à bord du Carnival Triumph pour 4 jours de croisière direction Cozumel au Mexique. Mais alors qu’ils sont presque arrivés, un incendie dans la salle des machines vient couper le courant et immobiliser le navire. Plus de climatisation, d’électricité, ni de toilettes, et ce pour une durée indéterminée.

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.

L’équipage demande aux passagers d’uriner dans les douches, et de faire leurs besoins dans des sachets rouges pour les déchets biologiques, mais rapidement la situation dérape. Comme l’expliquent les différents intervenants du documentaire Netflix, l’odeur est d’une part devenue insupportable à l’intérieur mais aussi à l’extérieur à cause de l’amoncellement de sachets rouges un peu partout, sans lieu pour les stocker.

Excréments débordants

Les choses se sont vraiment gâtées (c’est dire) lorsque des bateaux sont venus tracter le paquebot. Celui-ci n’étant plus droit, les douches et les toilettes, que les passagers avaient bouché avec « des lasagnes de caca » pour citer l’un des intervenants du documentaire, ont débordé sur le sol des cabines et des couloirs du Carnival Triumph, imbibant les tapis.

Conséquence, l’atmosphère étant devenue irrespirable à l’intérieur, les passagers ont tous monté leur matelas sur les ponts pour y dormir. Cette proximité et ce stress ont conduit à de nombreux comportements violents déviants comme l’explique un passager, comparant la situation à Sa Majesté des Mouches.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Convaincu que cela aiderait les esprits à ne pas s’échauffer, le personnel du paquebot a décidé d’ouvrir le bar, fermé depuis le début de l’incident, et d’offrir des boissons alcoolisées aux passagers. Le début de la fin. Des passagers épuisés à bout de nefs et totalement ivres ont alors commencé à uriner partout sur le bateau, et à se lancer des sacs d’excréments.

Un bon pour une autre croisière

Après quatre jours dans cet enfer et avoir dérivé dans le Golfe du Mexique, le bateau a finalement atteint le port de Mobile en Alabama. Comme le rapporte le documentaire de Netflix, les passagers ont été accueillis par leurs proches mais aussi une foule de curieux et de journalistes. En effet, une partie des passagers avaient réussi à décrire brièvement à leurs familles l’horreur de leur situation lorsqu’un autre paquebot, bénéficiant du Wifi, s’était approché pour leur apporter des vivres.

Après une enquête, il a été montré que la compagnie Carnival Cruise Line savait qu’il existait un risque d’incendie à bord de son navire et que celui-ci n’aurait jamais dû quitter le port. En guise de dédommagement pour leur séjour apocalyptique, les passagers ont reçu un remboursement intégral de leur séjour, de leurs frais de transport additionnels, 500 dollars et un bon pour une autre croisière.

Pas certains que beaucoup aient choisi de s’en servir, mais ils sont nombreux en revanche à avoir poursuivi la compagnie en justice. Cette dernière a dû par ailleurs dépenser la modique somme de 115 millions de dollars pour nettoyer le Carnival Triumph de fond en comble.