Divertissement

Des enquêtes sont en cours sur les diffuseurs de « Frenchie Shore », explique l’Arcom

TÉLÉVISION – L’étau se resserre sur Frenchie Shore. L’émission de téléréalité « à la limite de la pornographie », diffusée sur MTV France et Paramount+, est dans le collimateur de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom).

Roch-Olivier Maistre, son président, a fait savoir ce mercredi 13 décembre lors de son audition par la commission de la Culture qu’une « instruction » avait été lancée par les régulateurs allemand et tchèque de MTV et Paramount+, les deux diffuseurs du programme en France.

Ces instructions ont été lancées en Allemagne et en République tchèque, où les sociétés mères de Paramount+ et de MTV France sont implantées.

« Dès que l’on a été sensibilisés à cette question, j’ai saisi mes deux homologues des deux pays qui mènent une enquête sur les deux services de diffusion : MTV d’une part, Paramount d’autre part. On a encore eu des échanges hier, cette instruction est en cours pour s’assurer qu’ils se conforment à la réglementation en cours », a-t-il expliqué, comme le rapporte Public-Sénat.

« X et Meta ont accéléré leur modération »

Frenchie Shore suit le quotidien d’une dizaine de colocataires, âgés de 20 à 30 ans, dans une villa avec piscine au Cap d’Agde pour des vacances. Dialogues crus, séquences explicites et sexe sont légion.

Tournée en juillet, la saison 1 en dix séquences a démarré le 11 novembre sur MTV France, à raison d’un épisode par semaine, diffusé le samedi à 23h, et repris sur la plateforme Paramount+.

« N’importe qui peut tomber dessus sur les réseaux sociaux comme ça m’est arrivé », s’est récemment indignée la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, dénonçant un programme « à la limite de la pornographie ».

« Nous sommes intervenus auprès des plateformes, aussi bien TikTok, que X et Meta qui ont accéléré leur modération », a répondu sur ce point ce mercredi le patron de l’Arcom.

Dans un courrier envoyé en novembre, Roch-Olivier Maistre avait alerté ses homologues sur les « vives réactions » suscitées en France par Frenchie Shore, pointant « des interrogations au regard des objectifs, d’une part, de respect et de protection de la dignité humaine et, d’autre part, de protection des mineurs garantis » par une directive européenne.

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