Divertissement

« J’avais 9 points de suture », se souvient le sortant de « Top Chef »

TÉLÉVISION – La brigade rouge perd l’un des siens. Ce mercredi 23 avril, M6 a diffusé le dernier épisode en date de Top Chef, édition 2025. Un cinquième prime marqué par le retour des inspecteurs du Guide Michelin, et à l’issue duquel Steven Thiebaut-Pellegrino a été éliminé.

Sur la sellette la semaine dernière, le candidat lyonnais a eu une seconde chance de réintégrer le concours grâce à la brigade cachée où les trois candidats en lice devaient réaliser une paupiette. Si sa paupiette de cabillaud a été jugée comme « un plat très complexe avec un parfum unique », cela n’a pas suffi à le qualifier.

Après son élimination, il a accepté de répondre à quelques questions posées par Le HuffPost.

Le HuffPost : Vous dites que cette fois-ci, vous vous « sentiez prêt » pour Top Chef. La production vous avait-elle déjà contacté ?

Steven Thiebaut-Pellegrino : On m’avait proposé l’année dernière. J’avais décliné, car je lançais juste mon restaurant et je ne me sentais pas forcément prêt. Cette année, c’était un peu différent car j’avais gagné plus d’un an et demi d’expérience en tant que chef et propriétaire.

Vous êtes Lyonnais, comme Quentin de la brigade de Glenn Viel. Vous connaissiez-vous avant le concours ?

Il faut savoir que le monde de la restauration à Lyon est à la fois grand et très petit. On s’était déjà croisés, mais on ne savait pas qu’on avait passé les castings. On l’a découvert le premier jour en arrivant à l’hôtel.

Vous intégrez le concours dans la brigade d’Hélène Darroze. C’était votre premier choix ?

Quand les chefs viennent nous voir sur la première épreuve, on est assénés de questions auxquelles on doit répondre tout en continuant de préparer notre recette. J’ai ressenti une certaine sérénité et de la bienveillance de la part d’Hélène Darroze. Je n’avais pas forcément de préférence, ma priorité était d’intégrer une brigade. Peut-être que j’aurais choisi Paul Pairet, mais je pense que la cheffe aurait suivi mon évolution.

En participant à Top Chef, je suis sorti de ma zone de confort et je pense qu’elle aussi, car elle a pris le risque de choisir un candidat qui n’est pas forcément de son monde. Ça montre à quel point elle est ouverte. C’était très audacieux de sa part.

On la voit d’ailleurs vous booster pendant l’épreuve d’Heston Blumenthal où vous dites être « paumé ». Pourquoi étiez-vous dans cet état ?

Déjà, j’avais très peu dormi. Ensuite, j’apprécie la cuisine de ce chef, mais ce n’est pas la mienne. Comme il le dit, il faut des années pour créer la magie attendue. Donc en deux heures, c’était très compliqué pour moi. Il faut aussi savoir que j’ai démarré l’épreuve plus de 30 minutes après les autres. Je n’avais pas d’idée, j’étais un peu en colère contre moi-même.

Vous êtes ensuite sur la sellette face à Noémie. Avez-vous eu peur de partir à ce moment-là ?

Dans ce genre de concours, il faut garder en tête qu’on représente le meilleur de la gastronomie française à l’instant T. Donc si un candidat est plus fort que nous sur un thème, c’est OK. Je n’ai pas eu peur, mais j’avais une petite appréhension.

Lors de votre élimination, vous dites que « la concurrence était hypersaine ». Il n’y avait aucune rivalité entre vous ?

Je n’ai pas vu d’adversaires, mais plutôt des confrères et des consœurs. Ça m’a un peu rassuré. On était tous là pour la même chose et c’était très fédérateur. Top Chef est une aventure gastronomique et humaine.

Pensiez-vous que la brigade cachée allait revenir ?

Pas du tout, je pensais rentrer définitivement à Lyon. C’était un honneur de côtoyer les chefs Fabien Ferré et Éric Fréchon. Ils sont bienveillants et très pédagogues. J’étais aussi surpris de rencontrer Ilane.

On vous voit porter un gant pour protéger une blessure à la main. Que s’est-il passé ?

Je me suis blessé avec un couteau dans mon restaurant, 12 heures avant de revenir à Paris. J’avais envoyé une photo de ma blessure à la production, mais j’avais un peu minimisé ma situation et tout le monde a halluciné en me voyant arriver. J’avais neuf points de suture, dont un qui a lâché pendant l’épreuve. C’était l’enfer, j’ai eu vraiment très mal. Je ne voulais pas que cette blessure devienne une faiblesse donc je me suis mis en mode warrior.

Que retenez-vous de l’ensemble de votre expérience ?

On m’a souvent dit que je n’avais pas ma place en cuisine. En ouvrant mon restaurant et en faisant ce concours, j’ai trouvé ma légitimité. Quand on participe à Top Chef, il faut être solide psychologiquement. Il faut être prêt avant, être là pendant et être solide sur ses appuis après. Réussir à assimiler ce qui peut paraître comme une défaite. Mais au final, on ne perd jamais vraiment.

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