Divertissement

Le gros lot de l’une des plus vieilles chasses au trésor retrouvé après 31 ans de mystère

INSOLITE – En avril 1993, un certain Régis Hauser enterrait quelque part en France une petite sculpture de chouette valant alors 1 000 000 de francs. Depuis cette date, des milliers de « chouetteurs » tentent de lui mettre le grappin dessus. En vain… jusqu’à ce jeudi 3 octobre 2024.

Depuis ce jour, il est en effet inutile de se lancer ou de reprendre ses recherches sur la « Chouette d’or », objet de fantasmes pour les amateurs de chasse au trésor depuis 31 ans. Car la quête de ce petit rapace doré a pris fin dans la nuit de mercredi à jeudi, comme l’a annoncé l’un des organisateurs de cette quête quasi-impossible, faite de onze énigmes.

Comme l’indique Libération, c’est sur le forum Discord du jeu que Michel Becker a annoncé la nouvelle jeudi matin. « Nous vous confirmons que la contremarque de la Chouette d’Or (une copie faite de bronze) a été déterrée cette nuit, simultanément avec un envoi de solution sur le système de vérification en ligne », a-t-il lâché, tuant ainsi les espoirs des « chouetteurs » toujours à l’affût.

« Il est par conséquent inutile de vous déplacer pour aller creuser sur l’emplacement que vous supposez être celui de la cache. Comme annoncé précédemment, nous vérifions la validité de la solution proposée », ajoute le peintre, co-organisateur de cette chasse au trésor parmi les plus vieilles du monde.

Onze énigmes (presque) insolubles

C’est donc la fin d’une longue aventure qui se profile, en attendant de connaître le nom du grand gagnant de la quête de la « Chouette d’or ». Car une fois confirmée, sa victoire permettra surtout d’en apprendre plus sur les fameuses énigmes qui composent cette chasse et qui une fois résolues permettent de définir le point exact où Régis Hauser avait enfoui la réplique du véritable trésor : une sculpture de chouette d’une valeur d’environ 150 000 euros.

À l’origine, le projet de Régis Hauser et Michel Becker se présentait sous la forme d’un petit livre intitulé : Sur la trace de la Chouette d’or. Onze énigmes, accompagnées de onze tableaux de Michel Becker conduisant au précieux sésame. Au fil des ans, Regis Hauser, qui se fera ensuite appeler Max Valentin, égraine de nombreux indices supplémentaires via le Minitel, puis sur les premiers forums internet. Et ce, jusqu’en 2009, où il décède très exactement seize ans après avoir enterré la chouette lors de la fameuse nuit du 23 au 24 avril 1993.

Au-delà du coup de massue que provoque sa mort chez les chercheurs du trésor, c’est la quête elle-même qui prend un sacré coup dans l’aile. Il faut dire que Régis Hauser savait entretenir le mystère et l’excitation autour de son énigme géante. Avec un huissier, il était d’ailleurs le seul à connaître l’emplacement exact du butin.

Second souffle

Les années suivant la mort du créateur principal du jeu, la chasse à la « Chouette d’or » se perd en combats judiciaires plus étranges les uns que les autres : entre un « chouetteur » persuadé d’avoir trouvé le trésor qui poursuit en justice les organisateurs, la saisie du véritable trésor (pas celui enfoui) par la justice après la faillite de l’entreprise qui conservait précieusement l’original dans un coffre, ou les pétitions pour mettre fin au jeu en raison des risques pour la santé et la vie personnelle des chercheurs de trésor.

Le jeu de la « Chouette d’or » trouvera finalement un second souffle en 2021, lorsque Michel Becker obtient les solutions du jeu, non sans mal, après des années de procédures et une interminable quête pour extraire les solutions d’une disquette devenue illisible. L’occasion pour lui de découvrir l’emplacement du trésor, qui est toujours là où il avait été caché près de 30 ans plus tôt.

Si la polémique a régulièrement suivi la reprise du projet par Michel Becker ces dernières années, la découverte de la solution finale vient finalement donner raison à celles et ceux qui craignaient qu’il n’accélère la découverte du précieux trésor. Et prouver aux autres, qui doutaient de la véracité de cette quête, qu’elle n’était pas en toc.

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