Divertissement

Le producteur de « Koh Lanta » nous raconte comment le super typhon a bousculé la finale

KOH LANTA – Un super typhon parmi les finalistes. L’épisode ultime, diffusé ce mardi 4 juin à 21h10 sur TF1, de l’émission d’aventures baptisée cette année « Les chasseurs d’immunité » ne ressemble à aucun autre des 24 saisons précédentes. Et pour cause, lors du tournage de Koh-Lanta au printemps 2023, le super typhon Mawar, formé en pleine mer, a un temps menacé les côtes des Philippines, avec des vents soufflant à plus de 250 km/h.

Dans les coulisses, cette situation inhabituelle a donné du fil à retordre aux équipes chargées de la production de l’émission. Après des semaines de compétition rythmée par des alliances inattendues, les trois finalistes Julie, Meïssa et Léa se sont affrontés dans une épreuve finale pas comme les autres. À cause du vent et de la houle en mer, les mythiques poteaux ont été délocalisés dans une rivière à l’abri des intempéries.

Julien Magne, directeur général d’Adventure Line Productions et producteur de Koh-Lanta, a accepté de répondre à nos questions et nous dévoile les défis logistiques et humains qu’ils ont surmontés.

Le HuffPost : Comment avez-vous appris l’arrivée du super typhon Mawar pendant le tournage ?

Julien Magne : Les équipes de Koh-Lanta sont toujours dans l’anticipation. Nous avons une personne chargée de la sécurité, y compris des prévisions météo. Donc lorsque le typhon est apparu sur les radars, nous avons concentré notre attention dessus. Nous avons étudié les prévisions et sa trajectoire potentielle. Si un typhon de cette intensité touche la terre ferme, il détruit tout.

Lorsque l’on s’est rendu compte qu’il se dirigeait vers le lieu de tournage, nous nous sommes tournés vers nos spécialistes et notre responsable maritime. Nous en avons conclu que nous serions forcément impactés mais que nous serions toujours en capacité de tourner à condition de s’adapter au vent, à la pluie et à la houle.

Comment avez-vous réussi à organiser les épreuves restantes tout en garantissant la sécurité des aventuriers ?

Il était impossible que les poteaux se déroulent au même endroit. Nous avons donc fait le choix de déménager les aventuriers sur une autre plage, tout aussi déserte, mais bien moins exposée à la houle qui allait être formée par l’arrivée du typhon.

« Les aventuriers mis à l’abri dans une école »

Nous avions un site initial que nous avons été contraints de changer. Nous avons opté pour un autre lieu que nous avions déjà repéré et qui était beaucoup plus facile d’accès que le premier. La houle était tellement forte que les vagues tapaient sur les falaises et revenaient en ricocher sur les poteaux. Ce sont les images qu’on a filmées à la fin de l’épreuve d’orientation et au début de celle de l’épreuve des poteaux [diffusées en toute fin de l’émission du 28 mai, ndlr].

En phase avec les autorités locales et pour des raisons de sécurité évidentes, à l’issue de l’orientation, les aventuriers ont été installés dans une école sur la terre ferme à l’abri des intempéries annoncées. Il était capital pour nous, qu’ils soient en sécurité.

Aviez-vous déjà fait face à un cas de figure similaire ?

Nous avions déjà eu le même schéma en 2006 lors de Koh-Lanta : Vanuatu. Un cyclone avait frappé le Pacifique, et la zone de tournage avait été impactée par le vent, la pluie et la houle. À l’époque, les candidats étaient encore en équipe, leur camp avait été submergé par l’eau. On avait dû les mettre à l’abri dans des bâtiments sur la grande terre en attendant que la queue de cyclone passe.

Même si c’est une émission d’aventure, nous mettons tout en œuvre pour assurer la sécurité des aventuriers. Tout de long des tournages, le maître mot est l’anticipation. C’est ce qui nous a permis de ne pas tourner une émission avec des simulacres d’épreuves et des poteaux au rabais pour cette finale.

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