Le show le plus attendu de cette Fashion Week avait un premier rang digne de ce nom
PEOPLE – Angèle et Gracie Abrams côte à côte. Steve McQueen, Nicole Kidman, Vanessa Paradis et Étienne Daho, de l’autre côté du podium… Ce lundi 6 octobre, le plus attendu des défilés de cette Fashion Week de Paris – la première collection du nouveau directeur artistique de Chanel – s’est tenu en présence d’un premier rang digne de ce nom.
L’actrice Tilda Swinton et son ami Pedro Almodóvar étaient de la partie. La star de la dernière saison de The White Lotus Carrie Coon, aussi. Au même titre que la boxeuse Imane Khelif, Pedro Pascal, Margot Robbie, ambassadrice de l’un des parfums emblématiques de la marque de luxe, et Penélope Cruz, parmi les muses de l’ex-styliste star de la maison Karl Lagerfeld.
Son successeur, Matthieu Blazy, a pris « un risque énorme », a commenté la comédienne espagnole à l’issue du défilé auprès de nos confrères de Variety. « Mais cela a parfaitement fonctionné, salue-t-elle. […] C’est tout à fait dans l’essence de Chanel. Il a respecté cela, tout en créant quelque chose de nouveau. »
« Je trouve qu’il a exploré à fond les codes de la féminité et de la masculinité, la fluidité et le mouvement du corps, et qu’il s’est approprié tout cela, en rendant les tweeds complètement transparents », a pour sa part observé Marion Cotillard, grande aficionada des tailleurs et tricots de l’enseigne aux 2C.
« Outsider » discret repéré sur les bancs de Bottega Veneta, le designer de 40 ans, dont la nomination en décembre 2024 a créé la surprise, s’est vu remettre les clés de la maison pour renouer avec l’esprit de l’enseigne, en sérieux manque de renouveau depuis la disparition de Karl Lagerfeld et le passage éclair de Virginie Viard.
Mission réussie ? D’après la standing ovation qu’il a reçue à l’issue du défilé : oui. Selon la presse, aussi. Le Monde loue l’existence évidente d’un « langage commun entre lui et Chanel ». « Libre, chic, spirituelle et ancrée dans l’époque, sa vision a transcendé et clôturé en beauté cette fashion week titanesque », selon Madame Figaro, tandis que, pour Vogue, « personne n’avait osé dynamiter les codes du tweed » comme lui.
Tilda Swinton « dans le futur »
Sous la verrière du Grand Palais, transformé pour l’occasion en une impressionnante galaxie, le couturier franco-belge a dévoilé une collection printemps-été 2026 conçue comme une conversation avec Gabrielle Chanel, a-t-il renseigné dans un communiqué.
Des tailleurs-pantalons aux vestes raccourcies, en passant par des manches retroussées, des jupes droites fendues sur le côté ou des chemises qui se portent avec d’imposantes jupes en plumes : Matthieu Blazy a déconstruit les classiques avec des ensembles en tweed effiloché ou en mailles colorées, ornées de camélias. Le twist ? Des tailles basses, de retour au goût du jour.
« On se croirait dans le futur », a soufflé Tilda Swinton. « C’était tellement excitant parce que ça ressemblait à du Chanel, mais ça semblait être une nouvelle voix ici, et sa version de Chanel. C’était quelque chose de nouveau que je n’avais jamais vu auparavant », a poursuivi Sofia Coppola, elle aussi parmi les 2 300 invités. Rendez-vous dans six mois pour la suite des opérations : la collection automne-hiver 2026.



