L’édition collector de l’affiche des JO 2024 est partie d’une erreur du dessinateur
JEUX OLYMPIQUES – De jour, comme de nuit, il fait briller Paris. Le dessinateur Ugo Gattoni, choisi pour réaliser les posters des JO 2024, a pris sa mission à cœur, au point de réimaginer ses créations dans une ambiance nocturne. Les affiches officielles avaient été montrées au public début mars. Et, ce lundi 15 juillet, à onze jours de la cérémonie d’ouverture, c’est une toute nouvelle version qui vient d’être dévoilée
La version « Célébration » se veut la jumelle de nuit des affiches des Jeux Olympiques et Paralympiques, réunies en un seul dessin. Cette édition collector sera disponible à la vente en seulement 2024 exemplaires, à 200 euros pièce, à partir du jeudi 25 juillet à 9 heures, sur le site de la boutique officielle des JO.
L’affiche à prix d’or a pourtant failli ne jamais voir le jour. Ugo Gattoni en a eu l’idée par hasard, suite à une erreur : « J’étais en train de dessiner l’affiche officielle originale, vers la fin de la production autour de Noël, et j’ai tout simplement fait un mauvais contrôle de mon fichier qui est passé en négatif », raconte-t-il au HuffPost.
En voyant que sa mauvaise manipulation sur Photoshop révélait des couleurs néons, il s’est dit qu’il y avait quelque chose à en tirer. Après avoir finalisé son projet initial, il a changé les couleurs une à une pour créer « une vraie version de nuit », en ajoutant des sources lumineuses.
Le résultat est tout aussi détaillé que son modèle de jour, qui invitait déjà à prendre le temps de regarder la multitude de scènes miniatures qui composent l’affiche. Mais les couleurs vives ont laissé place à des teintes bleutées, révélant une ambiance tout aussi poétique.
Paris brille de mille feux
La Tour Eiffel est désormais illuminée de feux d’artifice, en écho à ceux du 14 juillet, et peut-être ceux de la cérémonie d’ouverture, dont le programme est resté secret. « J’ai adoré faire les réfractions des feux d’artifice sur les visages, au niveau du balcon olympique », confie le dessinateur, qui a pris « beaucoup de plaisir à imaginer comment la lumière pouvait se vivre ».
Tout autour de la Dame de fer, des projecteurs éclairent les sites des épreuves sportives et Ugo Gattoni est allé jusqu’à détailler la fumée dans leur faisceau. Les rames du métro sont, elles aussi, éclairées, tout comme les péniches sur la Seine, et le téléphone des spectateurs crée des centaines de points lumineux dans les tribunes. « Chaque flash est vraiment dans la main des personnages », note l’artiste sur ce travail de précision.
« J’aurais pu y passer encore un mois, on peut toujours éclairer tel ou tel buisson et ajouter des éléments, mais à un moment c’est bien de s’arrêter », raconte Ugo Gattoni, qui est très content d’avoir pu « donner une seconde vie » à ses affiches. La décision de la vendre en édition limitée revient au CIO, mais le dessinateur approuve : « Ça lui donne une aura un peu magique et rare, et ce côté surprise juste avant les Jeux, je trouve ça super », explique-t-il.
Pour ceux qui possèdent déjà la version diurne des affiches officielles à 29 euros, il est possible de profiter de l’édition collector, sans faire partie des 2024 personnes qui arriveront à l’acheter. L’application du CIO @Olympics permet de scanner chaque affiche et de la découvrir en nocturne grâce à la réalité augmentée. De quoi déambuler virtuellement et à moindre prix dans les Jeux nocturnes de la Ville Lumière.
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