Les excuses de Thierry Ardisson après avoir comparé Gaza à Auschwitz dans « Quelle Époque »
TÉLÉVISION – Rétropédalage. L’animateur Thierry Ardisson a présenté ses excuses ce dimanche 11 mai après le tollé déclenché par les propos qu’il a tenus dans l’émission de France 2 Quelle Époque sur France 2 samedi soir. Il avait comparé Gaza à Auschwitz, dans le contexte de la guerre d’Israël contre le Hamas après les attaques du 7-Octobre.
Invité pour présenter son livre L’Homme en noir, Thierry Ardisson s’est ému de la situation dans la bande de Gaza en réaction au témoignage de Raphaël Pitti, médecin venu parler de la crise humanitaire. « Ces enfants totalement dénutris, ce sont des images inacceptables, c’est ce qu’on a vu pendant la dernière guerre, dans les camps de concentration ! », a notamment déploré ce dernier.
La présentatrice Léa Salamé a alors demandé à Thierry Ardisson de réagir. « Oui je pense que vous avez raison quand vous dites que c’est comme à Auschwitz. C’est tout ce qui a à dire », a alors déclaré l’animateur. « On nous dira “mais vous saviez”, c’est ça qui est fou », a-t-il ajouté.
De quoi provoquer la colère Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). « Non, Thierry Ardisson, Gaza n’est pas Auschwitz ! La vérité est simple : la Mémoire de la Shoah n’est jamais autant convoquée dans le débat public que par ceux qui veulent la retourner contre les Juifs », dénonce-t-il dans un long tweet ce dimanche.
« Je prie mes amis juifs de bien vouloir me pardonner »
« Aucune critique d’Israël ne justifie de le nazifier. La situation au Proche-Orient est suffisamment compliquée et difficile pour ne pas avoir besoin de ces confusions coupables. Aussi tragique soit malheureusement la situation des populations civiles palestiniennes, jetées dans la guerre par le Hamas, il n’y a pas – et heureusement ! – d’extermination », affirme-t-il encore.
La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a de son côté condamné sur X « la banalisation des comparaisons outrancières et le confusionnisme ambiant. Le nazisme et la Shoah ne sont pas l’alpha et l’oméga de toutes les crises nationales et internationales. Gaza n’est pas Auschwitz ».
Face au tollé, Thierry Ardisson s’est fendu d’un communiqué qu’a obtenu l’Agence-France-Presse. « L’émotion était sans doute trop forte et mon propos exagéré », a-t-il reconnu. « Je prie mes amis juifs de bien vouloir me pardonner », ajoute-t-il, rappelant avoir à plusieurs reprises pris position publiquement contre l’antisémitisme.
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