Divertissement

Mark Hamill, Josh Groban… Quand les stars pro-Harris lèvent des millions de dollars sur Zoom

ÉTATS-UNIS – « Je suis Luke Skywalker et je suis là pour sauver. » Cette phrase, prononcée par nul autre que Mark Hamill lors d’une réunion Zoom géante, a permis à la campagne de Kamala Harris de récolter un don de 50 000 dollars lundi 29 juillet. Et ce n’est pas une blague.

Tout commence il y a dix jours. Kamala Harris annonce sa candidature à la présidentielle américaine, remplaçant au pied levé le président démocrate Joe Biden trop affaibli politiquement (et physiquement). Très vite, des milliers de personnes s’engagent derrière elle et organisent à la pelle des réunions Zoom. Le but : lever des fonds.

Ces appels de groupes sont divisés en plusieurs catégories : les femmes noires, les hommes noirs, les Hispaniques, les LGBTQI+… C’est-à-dire des populations traditionnellement plus enclines à voter démocrate. Mais le buzz est venu d’une partie de la population parfois oubliée dans ces efforts de campagne : les hommes blancs.

4 millions de dollars en trois heures

Ces derniers étaient conviés à l’appel « White dudes for Kamala Harris » lundi soir. Une manière pour eux de participer aussi à la campagne de la vice-présidente, dont la candidature a reboosté les démocrates pour l’élection du 5 novembre. Le tout sur le ton de l’humour comme le prouve le nom de leur conversation, qui se traduit par « les mecs blancs pour Kamala Harris ».

L’acteur Bradley Whitford (Get Out, À la Maison Blanche…) a ainsi blagué : « Quelles nuances de blancheur nous avons ici ! C’est comme un arc-en-ciel de beige ! » Ses propos ont été rapportés par le New York Times. D’autres stars comme le chanteur Josh Groban ou les acteurs Joseph Gordon-Levitt et Mark Ruffalo ont pris la parole. Sans oublier Mark Hamill, qui a prononcé sa fameuse phrase « Je suis Luke Skywalker » pour sécuriser un don de 50 000 dollars, selon The Guardian.

Côté politique, des prétendants au poste de colistier de Kamala Harris ont fait une apparition, notamment Roy Cooper et Pete Buttigieg. D’après les organisateurs interrogés par la presse américaine, près de 200 000 personnes étaient présentes et 4 millions de dollars ont été récoltés en trois heures.

« Karens for Kamala »

Ross Morales Rocketto, un démocrate qui a lancé l’idée de ce Zoom, a expliqué la démarche à l’agence Associated Press et au New York Times : « Nous essayons d’engager un groupe de gens que la gauche a largement ignoré ces dernières années. Il y a une majorité silencieuse d’hommes blancs qui ne sont pas des républicains MAGA [“Make America great again”, du nom du mouvement trumpiste, NDLR], et nous n’avons rien fait pour récupérer leur vote. »

Depuis des années, la stratégie du parti démocrate est en effet de promouvoir la diversité et de s’assurer du vote des populations minoritaires. La catégorie « hommes blancs », surreprésentés dans le pays notamment au niveau économique ou politique, n’est pas un électorat spécifiquement ciblé par le parti. À tort, pense Ross Morales Rocketto.

Et les femmes blanches ? Elles aussi ont eu droit à leur réunion jeudi dernier. Officiellement appelée « White Women : Answer the Call 2024 » (femmes blanches, répondez à l’appel 2024), elle a été renommée « Karens for Kamala » par l’actrice de The White Lotus Connie Britton. Une référence humoristique aux « Karen », un prénom utilisé de manière péjorative pour désigner une femme blanche d’âge mûr et raciste.

Le clan Trump n’est pas ravi

Ce meeting a aussi eu un gros succès : en plus de Connie Britton, la chanteuse Pink et la star du football Megan Rapinoe étaient présentes, affirme l’Associated Press. Au total, 160 000 personnes y ont participé, faisant même crasher la plateforme Zoom. D’après les organisatrices, plus de 8 millions de dollars ont été récoltés.

Du côté des républicains, on voit d’un très mauvais œil cette « kamalamania » et ces réunions jugées « racistes », rapporte la BBC. Mais pour Whit Ayres, consultant républicain interrogé par le média britannique, mieux vaut ne pas critiquer ces groupes : « Cela vous revient dans la figure quand vous critiquez les gens en fonction de leur identité. Parce que tous ceux qui s’identifient par cette identité vont penser que vous les attaquez aussi. »

Le clan Trump, qui n’est pas connu pour sa délicatesse et ses commentaires mesurés, a pour sa part réagi peu avant l’appel des « white dudes » pour Kamala Harris. Le fils de l’ancien président, Donald Trump Jr, a écrit sur X : « Ils devraient plutôt s’appeler : cucks pour Kamala. » Un terme utilisé par l’extrême droite pour qualifier un homme faible ou soumis.

À voir aussi sur Le HuffPost :

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.