Stéphane Plaza condamné à un an de prison avec sursis pour violences conjugales sur une des plaignantes
JUSTICE – Le jugement était attendu ce mardi 18 février au tribunal de Paris. Stéphane Plaza, agent immobilier vedette de M6, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis pour violences conjugales sur la première des deux plaignantes, Amandine, ce qui lui interdit de rentrer en contact avec elle pour une période de trois ans. L’animateur a toutefois été relaxé pour les faits dénoncés par la seconde plaignante, Paloma. Les faits n’étant pas suffisamment étayés selon la justice.
Le parquet avait requis 18 mois d’emprisonnement avec sursis et 10 000 euros d’amende. Stéphane Plaza comparaissait pour « violences habituelles physiques et/ou psychologiques par concubin » entre 2018 et 2022 sur une ex-compagne, Amandine. Et pour « violences habituelles psychologiques par concubin » sur une autre, Paola, entre 2021 et 2022.
Il était reproché à l’animateur de 54 ans « d’avoir porté des coups, dénigré, humilié publiquement, tordu des doigts si fort que certains ont été luxés, d’avoir mordu » ses anciennes compagnes.
Le parquet avait appelé le tribunal à s’interroger sur la « juste peine » à prononcer, celle qui permettrait de « replacer la responsabilité là où elle doit être » et de « souligner le poids financier sur les victimes » dans un dossier où « l’argent a été un élément central dans ces mécanismes de domination ». Par son jugement, le tribunal devait « dire à Amandine et Paola », les deux anciennes compagnes, « qu’elles ne sont en rien responsables d’avoir cru, d’avoir aimé, d’être restées ».
« On ne dit pas qu’il y a eu des violences tous les jours », avait précisé la procureure, mais que le prévenu avait « institué un continuum de violences ». Et chez ces femmes a grandi « la peur des mauvais jours, la peur des crises, du dénigrement et pour certaines, des coups ».
Les avocats de Stéphane Plaza ont dénoncé une condamnation « inacceptable ». L’animateur « va faire appel », a annoncé Me Hélène Plumet. Me Carlo Alberto Brusa a estimé que la « machine judiciaire » s’était « emballée » contre un homme dont « la gentillesse caractérise (la) vie ».
Doigts tordus et clés d’appartement
À l’audience, le 9 janvier, Stéphane Plaza avait vigoureusement démenti ces accusations. Les doigts tordus d’Amandine, au printemps 2022 ? « Je ne contrôle pas ma force car je suis dyspraxique et maladroit (…) et je ne vois pas qu’elle a mal », avait-il affirmé. Les clefs de l’appartement de Paola, qu’il ne lui rendait pas malgré ses demandes ? « Une bêtise, il les a perdues », assurait l’un de ses avocats, Carlo Alberto Brusa.
Paola avait décrit à la barre « un comportement changeant » de Stéphane Plaza : paroles douces le soir, insultes le matin… « Vieille pute ! Bimbo ! », lui lançait-il quand elle procédait à une augmentation mammaire pour davantage lui plaire. « On fait de quelques petits faits quelque chose de monstrueux. Et sans preuve. Pour condamner quelqu’un, il faut des preuves tangibles », avait balayé Me Brusa.
Ce dossier est nourri « d’éléments de preuves », avait estimé auprès de l’AFP Me Clotilde Lepetit, qui représente Paola, au côté de Me Louise Bériot. « Il est vrai que les violences psychologiques sont par nature difficiles à prouver : commises dans l’intimité, elles laissent peu de traces. Mais dans ce dossier, on a un enregistrement, des témoignages, Paola fait changer sa serrure… Que faut-il de plus ? » « Il ne faudrait pas que les violences psychologiques constituent une satisfaction de parlementaire, mais que la loi soit bien effective et ces violences sanctionnées quand elles ont pu être démontrées », avait-elle ajouté.
L’affaire avait débuté en septembre 2023, avec la publication par Mediapart des témoignages de trois ex-compagnes. Le parquet avait ensuite ouvert une enquête.
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