Divertissement

TF1 condamné pour avoir diffusé des images de candidates seins nus pendant Miss France

MISS FRANCE – Les images avaient surpris les téléspectateurs, et profondément choqué les deux principales concernées. Miss Aquitaine et Miss Corse 2019 ont finalement obtenu gain de cause mardi 12 décembre : Carla Bonesso et Manon Jean-Mistral, toutes deux finalistes du concours Miss France 2019, ont fait condamner TF1 et Endemol. L’objet de leur plainte : la diffusion, durant la soirée, d’images de leur corps dénudé. Une information qui tombe justement trois jours avant la cérémonie de Miss France 2024 sur TF1.

Le 15 décembre 2018, les deux jeunes femmes avaient été filmées pendant un changement de costumes dans les coulisses de la cérémonie et les téléspectateurs avaient aperçu leur poitrine nue.

Comme le précise l’AFP qui a eu accès aux jugements du tribunal judiciaire de Lille, les deux entreprises ont été condamnées à verser la somme de 40 000 euros à chaque plaignante, au titre notamment du droit à l’image, du droit au respect à la vie privée et du préjudice moral. Elles n’avaient de fait pas donné l’autorisation de filmer leurs parties intimes, mais étaient pourtant sur les images tout à fait reconnaissables.

Des images récupérées par des sites pornographiques, selon leurs avocates

Plus encore, leurs avocates, Catherine Laforêt et Violaine de Filippis, qui sont également porte-parole de l’association Osez le féminisme, ont avancé que ces images avaient été tournées à leur insu. La caméra avait été installée dans les vestiaires des miss régionales « sans que celles-ci n’en aient été informées ».

L’élection de Miss France est l’un des évènements diffusés les plus suivis en France. Ce 15 décembre 2018, environ 8 millions de personnes avaient ainsi suivi la cérémonie et pu apercevoir les seins nus des deux candidates. Leurs avocates ont de plus expliqué qu’elles avaient depuis été récupérées par des sites pornographiques sur lesquels elles circulaient encore aujourd’hui, interdisant aux jeunes femmes le droit à l’oubli.

« Ces décisions de justice sont importantes dans la mesure où elles permettent de rappeler que le corps des candidates, et des femmes en général, n’est pas une marchandise à la disposition des sociétés de production », ont souligné les avocates dans un communiqué.

Depuis plusieurs années, le comité Miss France affirme souhaiter une évolution du concours, et prétend éviter l’hypersexualisation des candidates. Il n’a cependant pas encore mis fin au shooting photo (avant l’élection) et au défilé (le soir de l’élection) qui se déroulent en maillot de bain.

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