Toto le sanglier est enfin arrivé dans son nouveau refuge, échappant pour de bon à l’euthanasie
ANIMAUX – Rarement un sanglier n’avait autant été défendu par l’Homme. Après avoir ému de nombreux internautes et déclenché une véritable bataille judiciaire pour le sauver de l’euthanasie, Toto le sanglier va finalement pouvoir se reposer. Le marcassin a été transféré ce mardi 13 août dans un parc animalier des Ardennes après un long séjour à la fourrière.
« Toto le sanglier est arrivé au parc animalier de Charleville-Mézières ! Avec mon adjoint, nous sommes allés le chercher tôt ce matin à la fourrière d’Arras pour le ramener dans les Ardennes », s’est réjoui sur X (ex-Twitter) le maire de la ville, Boris Ravignon. « Le voyage s’est bien passé et Toto s’est tout de suite plu dans son nouvel enclos », a-t-il ajouté, photos à l’appui.
La communauté urbaine d’Arras a également partagé sur ses réseaux sociaux quelques clichés lors du départ de l’animal depuis la fourrière. « Nous souhaitons une belle nouvelle vie à ce sanglier arrivé à la fourrière en novembre dernier alors que c’était un marcassin », a commenté la communauté urbaine d’Arras.
Comme vous pouvez le constater, l’animal devenu célèbre a été accompagné par plusieurs journalistes et caméras, mais il ne s’est pas laissé intimider. « Tout le monde avait Toto dans les pattes. Il tournait autour des journalistes pendant les interviews, et en était presque à se frotter contre les jambes. Comme un (gros) petit chien… », rapporte France 3 Grand Est.
Une lutte contre l’euthanasie pendant des mois
Érigé en symbole par les associations pour la défense animale, le petit marcassin avait été recueilli par une famille du Pas-de-Calais, à l’automne 2023. Les Bienvenu, habitant près d’Arras, l’avaient mis à l’abri alors qu’il était attaqué par des chiens de chasse lors d’une battue et avaient pris soin de lui pendant deux mois.
Seulement voilà, en France, la détention d’un animal sauvage prélevé dans la nature est interdite. En novembre, le sanglier avait été saisi par la gendarmerie et envoyé à la fourrière d’Arras.
Là un triste sort l’attendait : l’euthanasie. La justice reprochait en effet à l’animal de représenter « un danger sanitaire » et s’appuyait sur l’article 99-1 du code de procédure pénale, qui prévoit des mesures contre les chiens dangereux. L’animal était aussi suspecté d’être porteur de la maladie d’Aujesky, ou rage porcine.
Ses bienfaiteurs avaient alors engagé une bataille judiciaire pour lui éviter la mort. Toto avait été soutenu devant la justice par la ville de Charleville-Mézières et défendu par l’association Stéphane Lamart, spécialisée dans la défense juridique des animaux maltraités et abandonnés. Dans le même temps, des pétitions pour dire « non à la décision d’euthanasier Toto » avaient recueilli des milliers de signatures.
Le sanglier a finalement bénéficié d’un retour sur l’ordonnance prise le 12 juillet par le tribunal judiciaire de Douai qui prévoyait son euthanasie. Selon La Voix du Nord, trois tests médicaux effectués ces derniers jours ont confirmé la bonne santé de l’animal, mais il devra dans un premier temps se tenir dans un enclos séparé de ses congénères pour s’adapter au parc. Pour autant, il ne sera pas complètement seul : des visites sont autorisées à partir de 14h ce mardi pour lui réserver un accueil chaleureux.
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