Divertissement

Yann Barthès très ému en lisant la lettre de Charles Biétry publiée par « L’Équipe » sur la fin de vie

TÉLÉVISION – Grosse émotion sur le plateau de Quotidien. L’émission diffusée sur TMC a consacré le numéro de ce mardi 9 avril à la fin de vie, à la veille de la présentation du projet de loi sur « l’aide à mourir » en Conseil des ministres. L’animateur Yann Barthès a parlé du journaliste Charles Biétry dont il est proche, et il était au bord des larmes.

« Je voudrais saluer ce soir un homme qu’on aime beaucoup, un homme avec qui il nous arrive d’échanger, qui nous regarde ce soir comme tous les soirs, qui ne manque jamais de réagir à l’émission (…). Charles Biétry a énormément compté pour la télévision et le sport. Il est atteint de la maladie de Charcot », a posé Yann Barthès.

Aussi appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA), cette pathologie neurodégénérative encore incurable paralyse progressivement les muscles, empêchant peu à peu de marcher, se nourrir, parler ou respirer sans aide, alors que le cerveau reste intact. En France, 5 000 à 7 000 personnes en sont atteintes.

Charles Biétry a demandé au présentateur de lire un extrait de la lettre qu’il a écrite et publiée dans le quotidien sportif L’Équipe il y a quelques semaines. Yann Barthès récite alors : « Les trois coups frappés discrètement à la porte de ma chambre auraient dû m’alerter. L’entrée de trois médecins aux visages impassibles aurait dû m’inquiéter. Leurs paroles impitoyables m’annonçant cette maladie de Charcot auraient dû m’angoisser. Donc, j’allais mourir, et je n’avais pas peur. »

« Laissez-moi mourir tranquille »

Il poursuit : « Car avant de parler de notre fin, je voudrais dire à mes camarades malades qu’aussitôt le diagnostic connu, cela veut dire qu’il nous reste quelques mois et quelques années à vivre. Ne les gâchons pas, elles sont trop précieuses. »

Charles Biétry raconte ensuite avoir tout préparé pour terminer sa vie en Suisse, pays où le suicide assisté est autorisé depuis de nombreuses années. Mais la France a décidé de légiférer sur le sujet, après des années de tergiversations et des mois de concertations. Un « cadeau du ciel », affirme le journaliste dans sa tribune.

« Plus besoin d’aller en Suisse, plus besoin de se cacher dans le cabinet d’un médecin qui transgresserait la loi, plus besoin de se battre pour qu’on respecte ma liberté », se réjouit Charles Biétry dans son texte, dans lequel il demande simplement : « Laissez-moi mourir tranquille. »

À la fin de sa lecture, la voix de Yann Barthès se serre. La voix nouée, il termine avec ces mots de son ami : « Je dis à tous mes copains malades : accrochez-vous, les recherches avancent. Quelques-uns d’entre nous seront peut-être sauvés. Pas moi sans doute, mais au moins j’aurais vu une première avancée, encore insuffisante, dont je pourrai profiter. Et qui me permet de conclure que c’est un petit pas pour l’humanité, mais un grand pas pour la dignité. »

À voir aussi sur Le HuffPost :

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.