C’est quoi cet « origine-score » sur lequel le gouvernement va plancher
ALIMENTATION- En pleine crise des agriculteurs, le gouvernement réfléchit à de nouvelles actions pour améliorer le système alimentaire. Bercy va ouvrir des discussions pour la mise en place sur les étiquettes des produits alimentaires, d’un indicateur informant le consommateur sur l’origine des ingrédients. Appelé « origine-score », ce processus vise notamment à favoriser les produits d’origine française, a annoncé ce jeudi 22 février, Olivia Grégoire, au micro de RTL.
La ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation a estimé qu’il « faut plus de transparence sur les produits qu’on dit “transformé” ».
« Parfois vous décidez d’acheter un tout petit peu plus cher parce que c’est français », a observé la ministre, qui espère que ce nouvel « origine-score », inspiré du « nutriscore », permette aussi une meilleure compréhension « des prix » pratiqués. Cet indicateur donnerait une meilleure note aux produits qui comporterait plus d’ingrédients d’origine européenne ou française.
Une non-conformité entre l’origine et l’emballage
Cet « origine-score » aurait aussi pour objectif, d’alerter sur les produits non conformes entre leur origine et ce qui est marqué sur les étiquettes. Sur 1 000 établissements contrôlés concernant l’origine française des produits commercialisés, 372 ont révélé une non-conformité entre l’origine du produit et ce qui était affiché sur l’emballage, a annoncé mercredi, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.
Sur ces 372 anomalies, 70 sont « graves », a précisé Olivia Grégoire. Elles relèveraient davantage de la « volonté » de tromper le consommateur sur l’origine du produit, que de « l’oubli » ou de « la négligence » à l’affichage, et sont susceptibles de constituer une infraction pénale, a détaillé son cabinet.
Sur la base du volontariat, les industriels intéressés pourront, avant l’été, enrichir leurs étiquettes de l’indicateur « origine-score » a annoncé le cabinet ministériel, qui ambitionne ensuite de porter la généralisation de cette mesure à l’échelle de l’Union européenne en 2025.
Système U et Leclerc plutôt favorables
Dans un contexte de colère agricole, cette proposition « d’origine-score » génère pour le moment des retours plutôt positifs côté grande distribution. Sur le réseau social X (ex-Twitter), Dominique Schelcher, le PDG de système U, s’est dit favorable « dans cette démarche nécessairement collective ».
Michel-Edouard Leclerc, président de Leclerc, soutient lui aussi l’idée que « les consommateurs doivent mieux savoir d’où viennent les produits ».
Les industriels, distributeurs et associations de consommateurs seront reçus à compter de mi-mars pour discuter des contours de ce