Economia

Cette décision sur les « tickets-resto » pour 2027 ne va pas plaire aux restaurateurs

CONSOMMATION – Payer ses courses avec des « tickets resto », ce sera encore possible après 2026. La ministre du Commerce et des PME, Véronique Louwagie, a annoncé, ce mardi 17 juin, au quotidien Ouest-France, la pérennisation au 1er janvier 2027 de l’utilisation des titres-restaurants en supermarché pour les produits alimentaires, alors que l’exécutif continue de plancher sur une réforme du dispositif. La ministre a également fait part de la fin des « tickets resto » en format papier.

Des annonces qui surviennent au moment où le périmètre du dispositif de titres-restaurant suscite depuis plusieurs mois les critiques de nombreux professionnels de la restauration, qui considèrent que l’utilisation des titres-restaurant en grande surface est un « détournement » du principe du ticket.

Lors de la dernière prolongation de deux ans du dispositif, en janvier, l’Umih, principale organisation professionnelle dans l’hôtellerie et la restauration avait dénoncé un « mauvais coup porté aux restaurateurs ».

Dématérialisation des titres-restaurant

Parmi les pistes suggérées par les professionnels de la restauration : l’instauration d’un double plafond, plus élevé pour la restauration que dans la grande distribution. Une solution prise « très au sérieux », indique la ministre à Ouest-France, tout en mettant en avant la nécessité de « vérifier sa faisabilité juridique ».

L’autre décision actée auprès de Ouest-France par Véronique Louwagie est la dématérialisation des titres-restaurant. Elle est justifiée par la ministre par « la gestion très lourde » imposée par le format papier aux « restaurateurs ».

En conséquence, les émetteurs de titres-restaurant « doivent anticiper pour ne plus avoir de stocks de papier au 1er janvier 2027 », a prévenu la ministre dans les colonnes du même journal.

Fin 2023, l’Autorité de la concurrence avait rendu à la demande du gouvernement ses recommandations sur le secteur, préconisant notamment une dématérialisation obligatoire.