Cette île d’Hawaï se fait racheter en douce par ce milliardaire et on ne sait pas pourquoi
HAWAÏ – Que se cache-t-il derrière l’achat de tous ces terrains ? Le PDG de l’éditeur de logiciels Salesforce Marc Benioff, à qui l’on doit la messagerie Slack et dont la fortune est estimée par Bloomberg à plus de 10 milliards de dollars, est en train de faire une razzia sur des parcelles de terrain à Hawaï. Plus particulièrement sur la Grande île qui porte le nom de l’archipel.
La journaliste du média américain National Public Radio (NPR), Dara Kerr, originaire de ces îles, a mené une enquête sur ces acquisitions après avoir entendu des locaux exprimer leurs craintes sur les motivations du milliardaire. Certains ont avancé qu’il comptait construire un campus Salesforce sur l’île, d’autres ont dénoncé une corrélation avec l’explosion du prix de l’immobilier. Dans la ville de Waimea, les prix ont ainsi augmenté de 87 % par rapport à avant la pandémie, les prix médians des logements ont dépassé le million de dollars en janvier.
Il faut dire que selon les recherches de la journaliste, « au moins 38 parcelles de terrain » ont été achetées par Marc Benioff par le biais de six sociétés différentes. Les parcelles achetées, situées en grande partie sur l’île d’Hawaï, englobent de grandes zones de Waimea et s’étendent sur près de 600 acres, (soit près de 243 hectares) et sont estimées à près de 100 millions de dollars.
Philanthropie, mais pas que
Dara Kerr a pu interroger le principal intéressé, qui assure qu’une majorité de ses acquisitions sont à but philanthropique. Selon lui, 223 acres ont été données l’année dernière à une organisation de logement social. Il explique également que des dons ont été faits aux pompiers, alors qu’un incendie monstrueux a ravagé une partie de l’archipel, touchant par ailleurs la maison du milliardaire.
Mais d’autres achats fonciers demeurent flous. « Quand j’interroge Benioff sur les propriétés des SARL anonymes, les choses semblent changer. Il commence à parler plus vite et s’agite avec un morceau de papier à la main. Il hésite à passer en revue les avoirs, et son conseiller lors de l’appel Zoom intervient pour dire que nous pourrons en discuter plus tard », relate-t-elle.
Quelques jours plus tard, alors qu’elle continue son enquête, le milliardaire l’appelle et lui fait comprendre qu’il a lui aussi des informations sur elle. « Lors de cet appel, il a mentionné qu’il connaissait la zone exacte où je résidais. Il a évoqué des détails plus personnels sur moi et ma famille », ajoute-t-elle, se disant « déconcertée » et « toujours incertaine de ce qui se passe exactement avec ses terres à Waimea. »
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