Economia

Comment l’État veut récupérer 500 millions d’euros sur les boîtes de médicaments

SANTÉ – Les Français doivent se préparer à payer leurs médicaments un peu plus cher. À partir du 1er janvier 2024, la franchise médicale devrait passer à 1 euro, selon les informations obtenues par BFMTV et Le Parisien ce mardi 26 septembre.

Concrètement, cela revient à doubler le reste à charge du patient lorsqu’il achète une boîte de médicaments remboursée. Concrètement, si vous payez vos médicaments, il s’agit d’un montant qui est directement déduit du remboursement envoyé par l’Assurance Maladie. Et si vous bénéficiez du tiers payant, la somme est déduite a posteriori, lors d’un remboursement ultérieur. À noter que cette franchise s’applique aussi aux actes paramédicaux (kiné, soins infirmiers) et aux transports sanitaires (en dehors des urgences). Elle est aujourd’hui plafonnée à un total de 50 euros par an.

Une piste déjà évoquée par le gouvernement

Depuis sa création en 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, la franchise médicale a vu son montant rester inchangé : 50 centimes par boîte de médicaments et par acte paramédical, 2 euros par transport sanitaire. Mais désormais « on cherche à faire des économies », comme l’indiquait le ministre délégué aux Comptes publics en août. Thomas Cazenave avait alors pris soin de préparer le terrain, mentionnant que « la piste des 50 centimes est à l’étude ».

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait indiqué dès début juin au Parisien vouloir « définir des règles plus efficaces et une meilleure répartition des charges pour mettre fin à ces dérives et garantir la soutenabilité de notre système de santé ». Et pour cause : augmenter de 50 centimes le reste à charge devrait permettre au gouvernement de récupérer 500 à 600 millions d’euros par an, selon les estimations de Bercy.

La mesure devrait donc figurer dans le prochain Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale 2024. Et en attendant, elle suscite déjà de vives réactions de la part des patients et des médecins. Début septembre, la Fédération française des diabétiques annonçait notamment s’opposer à ce doublement des frais médicaux « qui toucherait de plein fouet les personnes les plus vulnérables ».

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