Duralex a atteint son objectif de levée de fonds en quelques heures à peine
DURALEX – « Les Français ont répondu présent ». Bonne nouvelle pour Duralex : la verrerie, reprise par ses salariés en juillet 2024, a reçu en quelques heures ce lundi 3 novembre plus de 5 millions d’euros de promesses d’investissements, atteignant ainsi son objectif. Ces fonds sont destinés à assurer la poursuite de son redressement, a annoncé à l’AFP son directeur général.
La marque, connue pour sa vaisselle réputée incassable avait failli disparaître en avril 2024, avant d’être reprise en coopérative par ses salariés quelques semaines plus tard.
« Les Français ont répondu présent, nous sommes très heureux de la vitesse à laquelle nous sommes parvenus à récolter cet argent. C’est bien la preuve de leur attachement à Duralex », s’est réjoui auprès de l’AFP le directeur général de la verrerie François Marciano.
« L’entreprise n’est pas encore sauvée »
Toutefois, « l’entreprise n’est pas encore sauvée, il nous faut cet argent notamment pour qu’on puisse continuer de développer de nouveaux modèles et acheter de nouvelles machines », a affirmé François Marciano.
Duralex, dont le chiffre d’affaires devrait s’élever à 33 millions d’euros cette année, doit atteindre la barre des 35 millions d’euros pour retrouver l’équilibre financier, avant d’espérer viser 39 millions d’euros en 2030.
Et si la trajectoire est pour l’heure « conforme » à celle du plan de sauvegarde validé par le tribunal de commerce, « beaucoup reste à faire », selon la verrerie.
« On ne pouvait pas recueillir plus de cinq millions d’euros »
Ces titres financiers, ouverts lundi sur réservation via une plateforme en ligne, sont un outil financier hybride entre action et obligation, souvent utilisé par les coopératives. Ils promettent, à partir de 100 euros, un rendement attrayant : 8 % d’intérêts par an, pendant sept ans, et en partie défiscalisés.
Mais il ne s’agit pas d’un placement garanti pour autant et comporte des risques significatifs. Et il ne s’agit pour l’heure que de promesses d’investissements non engageantes. Près de 7.000 personnes ont toutefois réservé un investissement, jusqu’à 30.000 euros pour l’une d’entre elles. 5,8 millions d’euros de promesses avaient été faites peu après 15H00.
« On va faire des frustrés, on s’en excuse même auprès d’eux, mais on ne pouvait pas recueillir plus de cinq millions d’euros », a estimé François Marciano, assurant que d’autres initiatives seraient prochainement lancées pour permettre aux Français d’investir dans Duralex.
La marque, qui fête ses 80 ans cette année, veut aussi développer de nouvelles collaborations, portée par sa dernière opération avec La Poste et l’animateur Stéphane Bern.



