Et vous, pour quel salaire en plus partez-vous dans une entreprise concurrente ?
EMPLOI – Imaginez un instant la question. Vous travaillez dans une entreprise et vous n’imaginez pas forcément la quitter. Mais voilà qu’une société concurrente prend contact avec vous pour vous recruter. Que devrait-elle vous proposer pour vous convaincre de poser votre démission et la rejoindre ? Davantage de possibilités de télétravailler, un salaire supérieur, les deux ?
Une vaste étude menée par l’Ifop auprès de salariés franciliens pour la Société Foncière Lyonnaise et dont les résultats sont publiés ce mercredi 5 novembre tente de résoudre ce dilemme.
On y apprend notamment que pour une majorité de Français, le seuil de bascule salarial se situe entre 10 et 15 % d’augmentation. Car si 56 % des personnes interrogées ne quitteraient pas leur entreprise pour 10 % en plus, 59 % le feraient pour 15 % de salaire supplémentaire. Les sondés ne sont que 29 % à vouloir partir une augmentation inférieure ou égale à 5 %. Et bien évidemment, plus le gain est élevé, plus la proportion des personnes qui disent être prêtes à partir est élevée ; 73 % partiraient pour 20 % de salaire en plus, 79 % pour 25 % en plus et même 86 % pour une augmentation supérieure à 25 %.
Voici un autre signe que l’argent n’est pas le seul moteur : si l’on demande aux Français s’ils préfèrent travailler « dans une entreprise qui propose un meilleur cadre de vie au bureau que votre entreprise actuelle » ou « dans une entreprise qui vous propose un salaire de 10 % supérieur à votre salaire actuel », ils sont exactement 50 % à répondre aux deux possibilités.
Dans ce qui constitue le cadre de vie au bureau, le télétravail est aujourd’hui un élément central : 75 % des personnes interrogées disent ainsi que la possibilité d’en faire est un critère de choix pour leur prochain poste. Une majorité des sondés (59 %) considère comme « idéal » de pouvoir télétravailler « fréquemment », c’est-à-dire deux à trois jours par semaine.
Dernier élément qui illustre que la motivation financière n’est pas la première au travail : 46 % des personnes interrogées affirment qu’elles continueraient à exercer le même métier même si elles n’avaient plus besoin de gagner de l’argent. Autrement dit, si elles avaient gagné au loto. Mais bon, on a aussi le droit de croire que si le jackpot s’élève à quelques dizaines de millions d’euros, la motivation à se lever ne sera pas la même tous les matins !


