Finalement le prix de l’électricité n’augmentera pas le 1er août
CONSOMMATION – Contrairement à la météo, pas question que la facture chauffe le mois prochain. Le gouvernement a renoncé à faire appliquer au 1er août une augmentation du prix de l’électricité. Cette hausse, liée à la revalorisation du tarif d’acheminement du courant, devait être de 1 % environ.
Dans un communiqué ce lundi 15 juillet, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) dit avoir pris acte de « l’intention » du ministre chargé de l’Énergie « de ne pas procéder à la publication » au Journal officiel des délibérations qui faisaient évoluer le tarif d’utilisation des réseaux publics de distribution d’électricité (TURPE). Le gouvernement a désormais un délai de deux mois pour demander de nouvelles délibérations.
Si cette évolution annuelle avait été appliquée au 1er août – soit de l’ordre de +4,80% pour le tarif du distributeur Enedis -, la facture de quelque 22 millions de ménages et entreprises au tarif réglementé de l’électricité aurait augmenté d’environ 1%.
Une hausse qui serait donc restée relativement modeste par rapport à l’augmentation du « prix repère du gaz » de 11,7% en juillet, mais qui serait en revanche intervenue dans un contexte politique inflammable.
Quant aux abonnés résidentiels ou entreprises en offres de marchés, l’impact sur la facture dépend des conditions de contrat. Mais les fournisseurs restent libres de répercuter l’évolution tarifaire ou non.
Le TURPE, qui compte pour environ un tiers de la facture, est le tarif qui rémunère les gestionnaires de réseau de transport de l’électricité (RTE) et de distribution (Enedis) pour l’utilisation de leur réseau, depuis le lieu de production du courant jusqu’aux compteurs des ménages et entreprises. Même s’il apparaît sur les factures d’électricité, le TURPE est en réalité payé par les fournisseurs d’électricité à Enedis et RTE.
En renonçant à appliquer l’évolution tarifaire décidée par la CRE, le gouvernement évite donc une seconde hausse, après celle de février de presque 10%, et liée cette fois à la fin du bouclier tarifaire sur l’énergie.
L’exécutif avait à l’époque relevé une taxe gouvernementale – l’accise – qui avait été réduite à son minimum à partir de fin 2021 pour alléger les factures pendant la crise énergétique. Le ministre de l’Économie Bruno le Maire s’était engagé alors à ne pas augmenter davantage cette taxe durant le reste de l’année 2024.
Le futur ex-locataire de Bercy a depuis annoncé une baisse à venir des factures d’électricité de 10 à 15% à cette échéance, en février 2025, sous l’effet de la forte baisse des prix sur les marchés de gros.
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