Le patron de la SNCF convoqué par Bruno Le Maire mécontent
POLITIQUE – Après « Bruno demande », « Bruno convoque ». Interrogé sur BFMTV ce jeudi 2 mai à propos du récent accord conclu entre les syndicats et la SNCF sur les retraites, le ministre de l’Économie évoque un « dysfonctionnement ». Bruno Le Maire a ainsi exhorté Jean-Pierre Farandou, le patron de l’entreprise ferroviaire, dont le capital est détenu à 100 % par l’État, à venir « rendre des comptes », « dans les tout prochains jours ».
« Cet accord n’est pas satisfaisant à mes yeux » et « donne un sentiment de deux poids, deux mesures » a regretté le locataire de Bercy, qui jure par ailleurs ne pas en avoir été averti. Le texte, signé lundi 22 avril dernier, prévoit notamment une amélioration du dispositif de retraite anticipée, en particulier pour les cheminots ayant occupé des postes à la pénibilité avérée. Les conducteurs, par exemple, pourront entamer une « cessation anticipée d’activité » 30 mois avant leur retraite avec 15 mois travaillés rémunérés à 100 % et 15 mois non travaillés rémunérés à 75%.
En somme, l’accord atténue une partie de la très controversée réforme des retraites, texte clé du début du second mandat d’Emmanuel Macron. Il y a quelques jours encore, la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot tentait de justifier : « c’est un accord de fin de gestion de carrière pour les carrières pénibles, donc cela respecte l’esprit de la loi ».
Le « serial killer des acquis sociaux »
Alors que l’accord a permis d’éloigner la menace d’une nouvelle grève lors des ponts de mai, à gauche comme à droite, plusieurs représentants taclent la méthode du ministre. « Après avoir cassé les retraites, voilà que le gouvernement veut interdire le dialogue social ? Monsieur Bruno Le Maire agit comme un serial killer des acquis sociaux » a tweeté la tête de liste écolo aux européennes, Marie Toussaint.
« Bruno ne veut pas de grève, mais Bruno n’est pas satisfait d’un accord. Que veut vraiment Bruno ? » s’interroge l’insoumise Rachel Keke sur X (ex-Twitter). Le président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand pour qui « le courage politique ce n’est pas de convoquer le PDG de la SNCF » réclame, lui, « service minimum renforcé dans les transports ».
À voir également sur Le HuffPost :
La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.