Economia

Les deux exceptions au gel des crédits de communication de l’État acté par Lecornu

POLITIQUE – Toujours pas de gouvernement, mais de nouvelles annonces au nom d’un « État efficace ». Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé ce mardi 23 septembre suspendre cette année les nouveaux frais de communication des ministères, opérateurs publics et agences de l’État. Et avec pour objectif de les réduire de 20 % en 2026.

Le nouveau locataire de Matignon, qui prépare un projet de budget contraint compte tenu de l’ampleur de la dette et des déficits, entend ainsi « rationaliser les dépenses publiques » et « garantir que chaque euro dépensé soit utile pour rendre le service public aux Français », précise un communiqué de ses services. Toutefois, deux exceptions importantes ont été identifiées par le chef du gouvernement.

Sur proposition de la mission nommée « État efficace » lancée vendredi dernier, Sébastien Lecornu a « décidé de suspendre, à compter de ce jour et jusqu’à la fin de l’année 2025, l’engagement de toute nouvelle dépense de communication par les ministères, les opérateurs et agences de l’État », précise le communiqué.

En 2024, ces dépenses de communication s’étaient élevées à 440 millions d’euros. Leur gel pour la fin de l’année représente donc une économie d’au moins 50 millions d’euros, selon Matignon.

Un « impact direct pour les citoyens »

Comme indiqué plus tôt, Sébastien Lecornu a identifié deux exceptions. Ne seront donc pas concernés par cette mesure « les campagnes liées à la santé publique et aux recrutements de la fonction publique », ainsi que « les projets déjà engagés – c’est-à-dire ayant fait l’objet de contrats signés ».

Pour l’an prochain, la mission « État efficace » rattachée à Matignon a lancé une « revue générale des dépenses de communication » de l’État et de ses opérateurs afin de « définir les priorités en matière de communication publique », qui « permettra une réduction de 20 % des dépenses de communication » de l’État dans le budget pour 2026 par rapport au budget 2025.

Outre leur réduction, les moyens de communication de l’État « devront être affectés aux politiques publiques ayant un impact direct pour les citoyens », ajoute Matignon.