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On sait quand auront lieu les deux prochaines journées de manif

RETRAITES – Deux dates pour surfer sur un succès historique. Quelques minutes après que les chiffres de mobilisation de la sixième journée d’action contre la réforme des retraites ce mardi 7 mars ont été annoncés (ils constituent un record), l’intersyndicale a dévoilé deux nouvelles journées de mobilisation.

« Le silence du président de la République constitue un grave problème démocratique », a dénoncé dans un communiqué l’intersyndicale qui appelle à la mobilisation le 11 mars et, la semaine prochaine, le 15 mars, jour de la commission mixte paritaire, lorsque sénateurs et députés se réuniront pour tenter de trouver un accord sur la réforme des retraites.

Dans son communiqué, lu par Patricia Drevon (FO) lors d’une conférence de presse au siège de Force ouvrière, l’intersyndicale s’est félicitée d’une « journée historique » qui a réuni « plus de trois millions » de personnes qui « se sont mobilisés par la grève et/ou la manifestation ». « A ce jour, ces mobilisations énormes conduites par une intersyndicale unie n’ont reçu aucune réponse de la part du gouvernement. Cela ne peut plus durer », a-t-elle dénoncé.

Un record au 21e siècle

L’objectif de la première date, le 11 mars, est de pouvoir manifester sans faire grève afin de prendre en compte les problèmes financiers que posent les mobilisations à répétition, particulièrement dans le contexte d’inflation que l’on connaît. L’autre date interviendra à un moment charnière pour le texte de loi. Le 15 mars est la date prévue pour son passage devant la commission mixte paritaire (CMP) ; composée de 7 députés et 7 sénateurs, elle a pour objectif d’arriver à un compromis entre les deux chambres en vue de l’adoption du projet de loi.

Au cours d’une conférence de presse, les représentants de l’intersyndicale ont également dit vouloir être « reçus en urgence » par Emmanuel Macron. « Le silence du président de la République constitue un grave problème démocratique », peut-on également lire dans un communiqué publié au même moment.

Cette demande qui prend d’autant plus de poids que la mobilisation contre son projet a connu un regain à la hauteur des espérances syndicales. Ce sont en effet 1,28 million de manifestants qui ont été comptabilisés par le ministère de l’Intérieur (3,5 millions par la CGT) ce qui constitue un record au 21e siècle pour des actions de ce genre.

En réponse, l’Elysée a assuré ce mardi aux syndicats que « la porte de l’exécutif est toujours restée ouverte » pour discuter de la réforme des retraites, sans toutefois répondre directement à leur demande d’être reçus « en urgence » par Emmanuel Macron.

« La porte de l’exécutif est toujours restée ouverte. C’est ce qu’a notamment rappelé le président de la République dans ses expressions récentes sur la réforme des retraites » lors de ses visites au marché de Rungis ou au Salon de l’agriculture, a dit l’entourage d’Emmanuel Macron interrogé sur cette requête de l’intersyndicale au terme d’une journée de mobilisation record contre la réforme.

Prendre « conscience du risque démocratique »

Les syndicats ont rappelé leur soutien aux mobilisations prévues le 8 mars pour la journée internationale des droits des femmes et à l’appel spécifique des organisations de jeunesse le 9.

« Il faut (que le président de la République) prenne la décision d’annoncer sur le parvis de l’Elysée “je retire cette réforme, je remets tout le monde autour de la table” », a lancé Catherine Perret, secrétaire confédérale CGT.

« La balle est dans le camp du président de la République (…) c’est important que le gouvernement prenne conscience du risque démocratique auquel il s’expose s’il reste totalement sourd à une expression massive du monde du travail », a de son côté expliqué Marylise Léon, numéro 2 de la CFDT.

Interrogée sur la poursuite de la grève dans plusieurs secteurs, Marylise Léon a souligné qu’il n’y avait pas d’appel à l’échelle nationale interprofessionnelle à la grève reconductible.

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