Economia

Plus de 400 entreprises et commercés touchés par les émeutes en Nouvelle-Calédonie

NOUVELLE-CALÉDONIE – C’est l’une des questions qui seront forcément posées à Emmanuel Macron une fois arrivé à Nouméa : comment l’État français viendra-t-il en aide aux entreprises victimes des incidents en cours dans l’archipel depuis une dizaine de jours ? Selon le procureur de la République sur place, qui communiquait ce mardi 21 mai, environ 400 entreprises et commerces ont subi des dégradations dans la capitale et aux alentours.

« D’importantes dégradations, notamment par incendie, ont été constatées dans la ville de Nouméa et des communes limitrophes concernant d’une part des bâtiments ou équipements publics, et d’autre part des structures économiques », a précisé le procureur Yves Dupas dans un communiqué. Concernant ces « structures économiques », il a ajouté que « 400 établissements environ de types commerces, hypermarchés, entreprises » ont été détruits ou endommagés, « générant un préjudice important ».

Les vols commerciaux suspendus jusqu’à samedi

Lundi, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie a appelé à « préserver le peu qu’il reste » de l’économie de l’archipel, estimant pour sa part que « plus de 150 entreprises ont été pillées et incendiées, laissant plus de mille employés sans travail ».

Dans son communiqué, Yves Dupas a par ailleurs fait état de « 216 mesures de garde à vue, dont 144 pour des atteintes aux biens, 25 pour violences à personne dépositaire de l’autorité publique et 46 pour des atteintes aux personnes », ayant donné lieu à 31 comparutions devant la justice, dont 11 incarcérations.

La semaine dernière, Yves Dupas avait notamment annoncé avoir ouvert une enquête visant des « commanditaires » des émeutes, parmi lesquels des membres de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), un collectif indépendantiste mis en cause par les autorités, en tête desquelles le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a pour sa part publié vendredi dernier une circulaire appelant à « une réponse pénale empreinte de la plus grande fermeté à l’encontre des auteurs des exactions perpétrées » dans l’archipel.

Par ailleurs, alors que plusieurs pays dont l’Australie ont annoncé la mise en place de vols d’évacuation pour rapatrier leurs ressortissants, le directeur de la CCI, Charles Roger, a fait savoir que l’aéroport de Nouméa resterait fermé aux vols commerciaux traditionnels jusqu’à samedi 9 heures locales (soit minuit dans la nuit de vendredi à samedi heure de Paris). Une situation qui dure depuis le 14 mai.

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