Pourquoi l’UE épargne le bourbon dans sa liste de taxes en représailles à Trump

ÉCONOMIE – Une absence remarquée. L’Union européenne (UE) a adopté ce mercredi 9 avril ses premières mesures de riposte aux droits de douane de Donald Trump, en fixant une liste de produits américains qu’elle va taxer à hauteur de 25 %. Mais produit phare dans les importations européenne, le bourbon américain échappe aux représailles commerciales.

Ce régime de faveur pour le spiritueux américain est le fruit d’une demande de plusieurs pays producteurs de vin, dont l’Italie et la France, après les menaces de Washington d’imposer des droits de douane de 200 % sur les alcools européens en cas de taxation du whisky. Un argument qui a porté auprès de la Commission qui a donc choisi d’épargner le secteur viticole européen.

La liste comporte en revanche des produits agricoles comme le soja, la volaille, le riz, et plusieurs fruits. Le maïs, les légumes et les jus de fruits y figurent aussi, selon France 2. Elle prévoit également des droits de 25 % sur le bois, les motos, certains produits plastiques, équipements électriques ou articles de maquillage.

« Cette liste a été faite pour accomplir deux buts : pour nous donner le maximum de poids dans nos négociations avec nos partenaires américains, mais aussi pour faire le minimum de dommages sur notre marché unique européen », explique Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne, interrogé par France 2.

Ces droits de douane européens sont censés répondre aux taxes américaines de 25 % sur l’acier et l’aluminium, entrées en vigueur en mars. La plus grande partie de ces taxes pourrait entrer en vigueur à la mi-mai, si les États membres donnent leur accord. Certains droits, sur les amandes par exemple, n’entreraient en vigueur qu’en décembre.

L’Union européenne n’a en revanche toujours pas répondu aux droits de douane « réciproques », annoncés la semaine dernière par Donald Trump, qui s’élèvent à 20 % pour tous les produits en provenance de l’UE. La riposte européenne sur ces droits réciproques pourrait être présentée « en début de semaine prochaine », a indiqué un porte-parole de la Commission mardi.

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