Economia

Voici de combien la taxe foncière a augmenté depuis dix ans

IMMOBILIER – Une facture qui ne cesse de grimper. Propriétaire occupant un logement ou simple bailleur, personne n’échappe à la taxe foncière qui ne cesse de gonfler au fil des ans, comme le démontre la dernière étude annuelle réalisée par l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) et dévoilée par Le Parisien ce mardi 15 octobre.

Entre 2013 et 2023, la taxe foncière a augmenté, en moyenne, de 32,9 %, selon l’Observatoire national des taxes foncières. Un rythme quatre fois plus élevé que celui de l’augmentation des loyers (à 7,7 % sur la même période) et presque deux fois plus élevé que l’inflation (19 %).

D’après les chiffres révélés par le quotidien, certaines communes de Savoie, Haute-Corse, des Pyrénées-Orientales et d’Essonne ont connu la plus nette hausse lors de cette dernière décennie. Ainsi, à Popolasca, sur l’Île de Beauté, l’impôt a connu une augmentation de 202,3 % de sa taxe foncière, le record sur la période. Pour Freney, en Savoie, ou Thuès-Entre-Valls dans les Pyrénées-Orientales, la hausse est respectivement de l’ordre de 155,6 % et 153,8 %.

Et sans surprise, Paris occupe le haut du classement des grandes villes de France avec 83 % d’augmentation sur dix ans. Une première place que Paris doit essentiellement à la hausse du taux communal en 2023 et la hausse des bases locatives. La capitale française est largement en tête de ce classement où le top 5 où figurent Strasbourg (52 %), Limoges (51,8 %), Grenoble (49,5 %) et Nantes (48 %).

Vers une hausse de 2 % en 2025 ?

Sur la période 2013-2023, les deux tiers de la hausse de la taxe foncière au niveau national s’expliquent par la revalorisation des valeurs locatives (+7,1 % en 2023), un indice de base qui estime la valeur d’un logement. Et un indice qui augmente encore de 3,9 % en 2024 et dont la hausse est estimée à 2 % en 2025.

Cette valeur est ensuite multipliée par les taux d’imposition votés au niveau local par chaque collectivité (commune, intercommunalité…) ce qui explique la disparité de la hausse.

Les communes où l’augmentation est la plus importante se défendent en évoquant sur la suppression de la taxe d’habitation (alors payée par les occupants d’un bien, notamment le locataire) qui leur a fait perdre sur la période une partie de leurs ressources. L’UNPI milite donc pour que les propriétaires puissent répercuter la hausse de la taxe foncière sur les locataires ; l’association souhaite surtout une refonte de la fiscalité locale pour que taxe foncière et taxe d’habitation (qui subsiste sur les résidences secondaires) soient fusionnées.

À voir également sur Le HuffPost :

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.