Immobilier

Loyers: les villes où ils ont le plus baissé depuis le début de l’année

IMMOBILIER – La baisse se poursuit. D’après la dernière étude de Clameur, spécialiste de l’observation du marché de l’immobilier, les loyers ont baissé dans 17 des 20 plus grandes villes de France, plus précisément dans les villes de 148.000 habitants ou plus. De janvier à fin mai, ils avaient déjà reculé de 1,5% en moyenne par rapport à la même période l’an dernier. La poursuite de cette baisse est jugée « inhabituelle ».

Malgré une « reprise d’activité du marché locatif privé », Clameur note que « jamais depuis 1998 une telle situation n’avait été observée », étant donné que « le printemps puis les mois d’été sont normalement ceux de la remontée des valeurs locatives ». « Le recul est rapide, à un rythme sans équivalent à cette période de l’année (-1.4 % depuis le début de l’année) », souligne Clameur dans son étude dévoilée ce mardi 8 septembre.

Ce sont les villes de Marseille, Lyon et Toulon qui ont connu les plus fortes baisses depuis janvier, tandis que les loyers ont (à peine) augmenté au Mans, à Bordeaux et Reims. Autre constat, « depuis 2011, dans 80.0 % des villes de plus de 148 000 habitants, les loyers du locatif privé ont augmenté moins vite que l’inflation » et même reculé dans des villes comme Angers, Lille ou Marseille, progressant à peine à Lyon, Montpellier ou Strasbourg.

Découvrez dans notre graphique les villes où les loyers ont le plus (et le moins) baissé:

Dans son étude, Clameur s’intéresse aussi à la question de l’encadrement des loyers et ses conséquences à Paris. Et le constat est clair, l’impact du nouveau dispositif va être « considérable ». « Partant de la situation du marché parisien en 2015, on peut estimer […] que 19.8 % des nouveaux baux seront affectés par l’encadrement des loyers, hors impact du mécanisme de complément de loyer, estime l’étude. Ce sont alors 3.4 % des logements parisiens qui […] vont connaître une baisse moyenne des loyers de 21.4 % ».

Clameur précise que les studios et 1 pièce « sont les plus touchés par le dispositif d’encadrement (23.8 % de ces logements concernés, pour une baisse de loyer de 29.4 %) » et prédit que ce sont « 2.5 % supplémentaires des logements parisiens qui vont supporter une baisse de loyer, de 15.8 %, en moyenne ». « Au total, près de 6.0 % des loyers parisiens devraient « baisser fortement », soit « 23 000 logements locatifs privés », selon Clameur.