Qui est Tom Monopoly, cet influenceur soupçonné d’une vaste escroquerie immobilière ?
FAITS DIVERS – Il aurait utilisé sa notoriété sur les réseaux sociaux pour escroquer des particuliers. Le parquet de Montbéliard a annoncé ce lundi 20 décembre avoir lancé un appel à témoins à propos de l’influenceur Tom Monopoly. Ce dernier est soupçonné d’avoir incité au moins une dizaine de personnes à faire appel à une société pour réaliser des travaux immobiliers aux rendements intéressants. Mais les travaux n’ont jamais vus le jour.
Tommy Goudey est surnommé « Tom Monopoly » sur les réseaux sociaux où il jouit d’une certaine notoriété avec plus de 100 000 abonnés sur Instagram. Il se présente comme un « coach immo et business » dans sa biographie, qui a réussi à acquérir « 84 biens acquis en 7 ans ». Ses publications ? Des conseils pour investir, des citations comme « il ne faut jamais se moquer d’un riche, ça pourrait vous arriver » ou des formations, par exemple « 6 étapes pour devenir rentier en 12 mois ». Il vivrait désormais sur une île de l’Océan indien.
Dans un appel à témoins, le procureur de la République Paul-Edouard Lallois invite « toute personne estimant avoir été victime d’agissements frauduleux dans le cadre ou en marge d’une transaction réalisée avec Goudey Tommy, directement ou indirectement via une société » à signaler les faits au parquet.
Plusieurs victimes présumées auraient en effet suivi les conseils de l’influenceur en faisant appel à une société de travaux pour des biens immobiliers qu’elles venaient d’acquérir, mais les travaux n’auraient jamais été finis et les biens laissés à l’abandon. Selon l’Est Républicain, Tom Monopoly a aussi pu être cofondateur ou détenteur de parts sociales dans au moins l’une de ces sociétés.
Une enquête ouverte
Pour l’heure, le parquet a ouvert une enquête pour « escroquerie en bande organisée ». À ce jour, cinq plaintes sont arrivées au parquet, émanant de différentes régions : les plaignants ne sont pas basés à Montbéliard et ses alentours, contrairement aux sociétés gravitant autour de l’influenceur, dont plusieurs ont leur siège social dans le secteur, indique le parquet à l’AFP. Ces personnes, qui ont voulu « réaliser ce qui a été présenté comme quelque chose de potentiellement lucratif », viennent d’un peu partout en France.
L’objectif de l’appel à témoins est de « centraliser » les procédures, puisqu’en « décortiquant chacune de ces plaintes, de ces signalements, on comprend qu’effectivement, il y a potentiellement un nombre important de personnes qui peuvent être concernées par le même type d’agissements », estime le procureur.
Mais l’influenceur réfute ces accusations. « Je vais facilement démontrer que je ne suis pas un escroc », a indiqué à l’AFP Tommy Goudey. Il a également nié être à l’origine d’une escroquerie dans ses réponses à l’Est Républicain, et a « dans l’ensemble, rejeté la faute sur les sociétés de travaux et leurs gérants », écrit le journal.
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